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Glyphosate, un crédit d’impôts de 2500 euros

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Le gouvernement veut accompagner les agriculteurs dans leur sortie du glyphosate. Julien Denormandie annonce la création d’un crédit d’impôt et le déblocage d’une enveloppe supplémentaire de 80 millions d’euros pour la conversion d’agroéquipements.

Glyphosate, un crédit d’impôts de 2500 euros
Glyphosate, un crédit d’impôts de 2500 euros

Comme il l’avait annoncé, le ministère de l’Agriculture renforce les aides pour aider les agriculteurs à se passer du glyphosate. Les sénateurs ont adopté le 5 décembre un amendement permettant la mise en place d’un crédit d’impôt temporaire d’un montant de 2 500 € pour soutenir les entreprises agricoles qui déclarent en 2021 et/ou 2022 qu’elles n’utilisent plus de produits phytopharmaceutiques contenant la substance active glyphosate. Cette aide vient en complément des crédits d’impôts pour l’agriculture biologique et la Haute valeur environnementale, indique le ministère de l’Agriculture dans un communiqué du 7 décembre.

Vignes, vergers et grandes cultures

Ce crédit vise les filières les plus impactées économiquement en raison de leur consommation de glyphosate, indique le ministère. Lequel cite la viticulture, l’arboriculture et les grandes cultures.  Au-delà de ce crédit d’impôt, l’Etat investira 80 millions d’euros supplémentaires pour abonder la prime à la conversion des agroéquipements prévue dans le plan de relance, désormais dotée de 215 millions d’euros. « Toute transition a un coût et doit donc être financée », explique Julien Denormandie.

L’Inrae chiffre le coût

L’Inrae montre que, à l’échelle d’une exploitation, la sortie du glyphosate entraîne une perte d’excédent brut d’exploitation (EBE) allant jusqu’à 16 % pour des grandes cultures en semis direct soit un surcoût de 80 € par hectare et jusqu’à 7 000€ pour une exploitation de taille moyenne de 87 hectares. En viticulture, la perte moyenne d’EBE est de 7 % pour l’exploitation, soit un surcoût moyen de 250 € par hectare.