Sortie du glyphosate, Julien Denormandie annonce un renforcement de l’accompagnement
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Auditionné le 5 novembre 2020 par la mission d’information commune sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate de l’Assemblée nationale, le ministre de l’Agriculture a annoncé une augmentation des moyens alloués pour accompagner l’interdiction future de la molécule.
La dernière audition de la mission d’information commune sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate de l’Assemblée nationale a été consacrée, le 5 novembre 2020, aux ministres de l’Agriculture et de la Transition écologique. La mission rendra son rapport final mi-décembre.
7 M€ supplémentaires, un chef de projet recruté
Lors de cette audition, les deux ministres ont mis en avant leur volonté d’avancer ensemble et d’y mettre les moyens nécessaires. Julien Denormandie a annoncé un renforcement de l’accompagnement pour la sortie du glyphosate.
En plus du programme de recherche “Cultiver et protéger autrement” de 30 M€ sur six ans, “nous avons décidé de consacrer 7 M€ supplémentaires pour la recherche d’alternatives au glyphosate”, a précisé le ministre. Car les interdictions à venir ne concernent que les seuls usages sans alternatives. Reste à trouver des solutions pour les usages restants.
Julien Denormandie a également informé de la prise de fonction d’un chef de projet, l’ingénieur en chef “Monsieur Durand”, qui aura en charge d’accompagner la transition, filière par filière, aux côtés du préfet Pierre-Étienne Bisch, coordinateur interministériel du plan de sortie de la molécule.
Le ministre a rappelé que, dans le plan de relance, 135 M€ sont mobilisés pour l’investissement dans des agroéquipements. “Un amendement à la loi de finances permettra un crédit d’impôt HVE”, a-t-il ajouté. Et de préciser qu’il avait signé avec Barbara Pompili l’ensemble du cahier des charges du plan Écophyto 2+ pour l’année à venir : 71 M€, dont 13 M€ pour les fermes Dephy.
“Créer un cadre concurrentiel loyal au sein de l’UE”
“Il nous faut porter cette transition au niveau européen pour créer le cadre concurrentiel loyal au niveau du marché commun, a souligné Julien Denormandie. C’est l’enjeu du travail de conviction que nous menons.”
Le ministre a précisé que la France faisait partie des quatre pays moteurs dans une étude qui devra être remise d’ici à fin 2021 sur l’utilisation des pesticides, en particulier du glyphosate, sur les alternatives associées et sur les risques liés à ces utilisations.