Référence agro

La Fnab déplore la baisse du montant de l’éco-régime dédié au bio

Le | Politique

La Fnab déplore, dans un communiqué diffusé le 6 octobre, la révision à la baisse du montant de l’éco-régime dédié au bio, déjà inférieur de 35 € à ce qu’elle souhaiterait voir être mis en place. Le succès du dispositif dans son ensemble serait en cause.

Philippe Camburet, le président de la Fnab. - © Référence agro
Philippe Camburet, le président de la Fnab. - © Référence agro

Répondant à une demande formulée par la Commission européenne, la France a créé en juillet 2022 un troisième niveau d’éco-régime, dédié au bio, d’un montant de 110 €/ha. Un minimum pour la Fédération nationale d’agriculture biologique, Fnab, qui défendait pour sa part une rémunération de 145 €/ha. Déjà inférieur à ce que cette dernière souhaitait, le montant qui sera finalement versé aux exploitants sera finalement de 92 €/ha, indique un arrêté publié le 5 octobre au Journal officiel. « Nous avions dénoncé il y a deux ans le détournement de cette aide qui devait être un revenu environnemental incitant la transition et qui finalement est une aide au maintien en agriculture chimique », fustige, par voie de communiqué, Philippe Camburet, le président de la Fnab. « Cela nous inquiète car la filière n’a pas besoin d’entendre, en ce moment, que la Pac n’est pas au rendez-vous », précise-t-il à Référence agro.

« Alors que les céréaliers bio rejoignent leurs collègues bio dans la crise, et qu’on attend toujours d’avoir accès aux mesures classiques de régulation du marché, cette nouvelle baisse a un goût amer. »

Camburet - © Référence agro
Camburet - © Référence agro

Philippe Camburet

Président de la Fnab

Le succès des éco-régimes en cause

Pour expliquer cette révision à la baisse, la Fnab pointe du doigt le « triste succès » du dispositif de l’éco-régime, avec ses trois voies d’accès. En juin dernier, le ministre de l’Agriculture s’était en effet félicité du fait que près de 90 % des agriculteurs en avaient fait la demande, témoignant de l’intérêt du dispositif dans l’Hexagone. Dans son communiqué, la Fnab rappelle qu’une analyse d’Inrae, publiée an avril dernier, montrait que « la totalité des agriculteurs français allaient accéder au niveau de base du paiement de cette aide environnementale sans aucun changement de pratique ». Plus d’un tiers accéderait même au niveau supérieur, sans avoir besoin de mettre en place une démarche progrès.