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Planification écologique, Borne annonce sept milliards d’euros supplémentaires dédiés notamment à la transition agricole

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Moins de deux mois après l’organisation du dernier CNTE, la Première ministre a ouvert publiquement, le 12 juillet 2023, un nouveau conseil national de transition écologique. Élisabeth Borne y a annoncé de nouveaux financements qui concernent notamment la préservation de la biodiversité, la ressource en eau ou la transition agricole.

Élisabeth Borne le 12 juillet 2023, lors d’un Conseil national de la transition écologique. 
© Twitt - © D.R.
Élisabeth Borne le 12 juillet 2023, lors d’un Conseil national de la transition écologique. © Twitt - © D.R.

« En mai dernier, j’avais eu l’occasion de dresser un premier bilan du travail que nous menons depuis plus de six mois, et de vous donner les grandes lignes de notre stratégie de planification écologique. Aujourd’hui, après des mois de travail et de concertation, secteur par secteur, je peux le dire : nous avons un plan. » C’est par ces mots qu’Élisabeth Borne a ouvert le Conseil national de la transition écologique, CNTE, organisé le 12 juillet 2023.

De nouveaux fonds annoncés

À cette occasion, la Première ministre a annoncé une enveloppe supplémentaire de sept milliards d’euros en faveur de la transition écologique, dès l’année prochaine. Cela représente un tiers des fonds actuellement mobilisés pour la planification écologique. La transition agricole, la ressource en eau et la préservation de la biodiversité font partie des enjeux ciblés par cette revalorisation, dont les détails seront précisés dans le projet de loi de finances 2024.

Un milliard d’euros pour la biodiversité en 2024

Élisabeth Borne indique qu’un milliard d’euros sera consacré au sujet de la biodiversité en 2024. Ce montant résulte de la mobilisation de 264 M€ supplémentaires, qui s’ajoutent notamment aux 300 M€ du fonds friches et à la hausse du budget de 475 M€ pour les agences de l’eau, annoncée en mars. « La planification écologique ne se limite pas aux émissions de gaz à effet de serre ;  je m’étais engagée à accélérer sur la restauration de la biodiversité », indique la Première ministre. Le texte de la stratégie nationale dédiée, à horizon 2030, devrait ainsi, selon elle, être mise en consultation très prochainement. « Celle-ci est en cohérence avec les engagements internationaux que la France a pris à Montréal lors de la COP15 en décembre dernier, et avec le projet européen de restauration de la nature », ajoute Élisabeth Borne. Une attention toute particulière sera portée sur les secteurs ayant le plus d’impact, parmi lesquels figure l’agriculture. « Nous voulons réduire de 50 % les risques liés aux usages de produits phytosanitaires, rappelle la Première ministre. Pour y arriver, le Gouvernement travaille avec des agriculteurs pour développer des alternatives et des solutions, tout en garantissant notre souveraineté alimentaire. »

Des trajectoires de financements à définir

Selon Élisabeth Borne, la feuille de route de la planification écologique repose sur une cinquantaine de leviers, qui doivent permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici à 2030, dans le cadre du programme européen Fit for 55. « Ce plan n’est pas figé et pourra bien sûr évoluer, assure la Première ministre. Les trajectoires de financement pour les prochaines années doivent encore être définies. Nous devrons également tenir compte des aléas climatiques, pour territorialiser notre action. »