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PSN, l’APCA et la FNSEA attendent des précisions, les ONG en colère

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Alors que le ministre de l’Agriculture a officialisé le Plan stratégique national, les organisations agricoles et les associations environnementales ont immédiatement réagi. Si la FNSEA se satisfait de certains points et attend encore des précisions, les ONG ont claqué la poste du Conseil supérieur d’orientation, CSO.

PSN, l’APCA et la FNSEA attendent des précisions, les ONG en colère
PSN, l’APCA et la FNSEA attendent des précisions, les ONG en colère

Le 21 mai, Julien Denormandie a présenté aux parties prenantes les arbitrages de la France concernant la déclinaison de la prochaine Politique agricole commune. Les réactions ont été nombreuses. La FNSEA estime ces « orientations pertinentes pour la souveraineté alimentaire et la transition ». Le syndicat salue par exemple le maintien du transfert entre les deux piliers de la Pac au niveau actuel, soit à 7,53 %, et la préservation de l’enveloppe de l’ICHN à 1,1 Md€.

« En demi-teinte », pour la FNSEA

Mais il reste des « arbitrages en demi-teinte », estime la FNSEA. De nombreuses questions demeurent encore en suspens, en particulier sur les Ecorégimes ou la MAEC zones intermédiaires. La FNSEA regrette également que l’ambition en matière de gestion des risques dans le deuxième pilier de la PAC ne soit pas à la hauteur des enjeux climatiques.  « Seule la finalisation des travaux dans les prochaines semaines permettra une appréciation globale », indique le syndicat

Les chambres d’agriculture saluent l’ambition donnée sur les Mesures agroenvironnementales et se félicitent de « l’attribution d’une enveloppe de 22 M€ pour la mesure de transition dont elles sont à l’initiative ». Elles estiment que le travail « doit se poursuivre pour permettre au plus grand nombre d’agriculteurs » de bénéficier du dispositif des éco-régimes.

Les ONG claquent la porte du CSO

Les associations environnementales sont, quant à elle, mécontente des arbitrages dévoilés. La Fnab dénonce « la caricature anti-environnementale du gouvernement ». En signe de protestation, la structure, mais également la Confédération paysanne, FNE, la plateforme pour une autre PAC et le WWF ont quitté la salle du Conseil supérieur d’orientation (CSO), présidé par le ministre de l’Agriculture qui annonçait officiellement les premiers arbitrages de la prochaine Pac aux parties prenantes.

En cause notamment, l’alignement des aides à la Bio sur les aides à la HVE. Par ailleurs, « l’arbitrage de 70 euros par hectare annoncé par le cabinet n’est pas remis en question ; ça veut dire 66 % d’aides en moins pour les Bio, une perte moyenne de 132 euros par hectare et par an ! », s’insurge la Fnab. Elle appelle les agriculteurs bio à se mobiliser le 2 juin à Paris « pour demander la réouverture des arbitrages sur la Bio qui vont nous mettre à poil ! »