Une coopération territoriale plébiscitée pour atteindre la neutralité carbone
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L’Ademe poursuit son travail prospectif sur la manière d’atteindre la neutralité carbone en 2050, notamment pour les secteurs de l’agriculture et l’alimentation. Un webinaire était organisé le 2 juin.
L’Agence de la transition écologique, Ademe, poursuit l’analyse de son étude « Transition(s) 2050 », dans laquelle elle dresse quatre scénarios pour atteindre la neutralité carbone : génération frugale (S1), coopérations territoriales (S2), technologies vertes (S3) et pari réparateur (S4), par ordre de sobriété et d’implication technologique croissantes. Elle a organisé le 2 juin un webinaire rassemblant plus de 300 personnes pour approfondir la partie alimentaire.
Les scénarios technologiques n’ont pas la cote
Un sondage réalisé en direct auprès des participants donne un résultat net : 61 % des votants souhaitent que la France aille vers le deuxième scénario, fondé sur une coopération territoriale. Le scénario le plus sobre recueille 33 % des votes puis arrivent, loin derrière, les scénarios les plus technologiques, S3 et S4, avec 5 % et 1 % respectivement. « Le S4 est très risqué car il est fondé sur des technologies que nous ne maitrisons pas encore », insiste Jérôme Mousset, directeur bioéconomie et énergies durables à l’Ademe.
L’alimentation reste la base
L’occasion pour l’Agence de rappeler les messages forts qu’elle veut faire passer : la transition des différents secteurs économiques ne se fera pas isolément ; l’évolution de l’alimentation est la base des scénarios ; la protection du vivant et des services écosystémiques est indispensable. Selon les projections de l’Ademe, la transition est possible jusqu’au facteur deux avec les scénarios S1 et S2, à condition que la dynamique soit articulée avec l’évolution des régimes alimentaires et des filières aval.
Verdir le gaz
Les questions ont été nombreuses sur la méthanisation. « Elle fait partie de tous nos scénarios, insiste Antoine Pierart, coordinateur sol et prospective de l’Ademe. Le verdissement du gaz est un enjeu important de la transition. Mais le potentiel de développement dépendra des directions alimentaires qui seront prises. De plus, le type d’intrant dans les méthaniseurs est différent selon les scénarios. »
Quelle est la suite ? L’Ademe espère que son travail sera repris dans le cadre de la Stratégie nationale bas carbone, SNBC. Elle travaille à des déclinaisons régionales des scénarios prospectifs.