Vingt dossiers déposés pour l’expérimentation de l’affichage environnemental
Le | Politique
L’expérimentation de l’affichage environnemental se poursuit. L’Ademe qui porte le projet avec l’Inrae a fait un point sur le calendrier, lors d’une visioconférence organisée le 13 avril. Les porteurs de projets des vingt dossiers déposés devront faire un premier retour avant juin. Le rapport final sera remis au Parlement à l’automne.
Clôturé fin mars, l’appel à projets ouvert en septembre dernier dans le cadre de l’expérimentation de l’affichage environnemental, portée par l’Inrae et l’Ademe, a recueilli 20 dossiers. « Cela confirme l’intérêt pour ce sujet, d’autant plus qu’une diversité d’acteurs* s’est manifesté », se réjouit Vincent Colomb, ingénieur évaluation environnementale à l’Ademe, lors d’un atelier presse organisé par la structure, le 13 avril. Les porteurs des dossiers déposés devront faire un retour sur la base de leurs premiers résultats d’ici au mois de juin. L’Ademe et l’Inrae transmettront ensuite leur rapport final au Parlement à l’automne, comprenant une étude de faisabilité et une évaluation socio-économique de ces dispositifs. A priori, cette échéance ne sera pas reportée, comme le demandait le Synabio, « pour respecter le cadre des 18 mois inscrit dans la loi », suite à des modifications opérées dans la base Agribalyse en début d’année.
Des arbitrages encore à faire
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« Notre but est d’avoir une première version qui s’enrichira par la suite, au fur et à mesure, comme cela a été le cas avec le Nutriscore, qui a évolué depuis sa version initiale », Vincent Colomb (Ademe)[/caption]
De nombreux arbitrages restent néanmoins encore à effectuer : format de l’affichage (note, lettre, couleur), pondération des différents critères, ou encore méthode de calcul du score environnemental. Le recours à l’analyse de cycle de vie a été remis en cause par plusieurs acteurs agricoles, qui regrettaient la faible prise en compte des services environnementaux rendus par l’agriculture. Dans ce cadre, Interbev et l’Itab ont déposé en mars deux dossiers pour davantage intégrer les bénéfices environnementaux des systèmes extensifs. Plusieurs notes de travail devraient être rédigés d’ici au mois prochain sur ces différents enjeux. « La grosse question qui demeure est de savoir où l’on place le curseur, explique Vincent Collomb. Cela relève du politique, ce n’est pas aux experts de trancher là-dessus. »
Des bonus pour les labels ?
Quid de l’articulation de cet affichage avec le Nutriscore ou les autres labels déjà présents sur les emballages ? « Beaucoup de labels sont pertinents mais ne concerne qu’un sujet comme les abeilles, l’eau etc, souligne Vincent Colomb. Nous souhaitons avoir un dispositif reflétant la performance environnementale globale. Mais ces labels ont néanmoins de bonnes bases d’information, et ils pourraient être associés à des bonus dans le score environnemental. Ce sont des réflexions que nous menons. »
*ADEPALE - Interprofession • ATLA - Fédération sectorielle • BearingPoint - conseil / développeur de logiciel • Carrefour - Distributeur • Crystalchain - Solution blockchain • Eiko - projet étudiant • Elior - Restauration collective • Experoil - Filière huiles végétales • INNIT - développeur logiciel/application • Interbev - interprofession viande bovine • Invitation à la ferme - Réseau de fermes laitières • ITAB - Institut technique • Karbon - Application • Kisaco - Application • La Note Globale - Association • L’Empreinte - Plateforme de vente en ligne • Les Mousquetaires (Intermarché) - Distributeur • OpenFoodFact - Application/bdd • Yuka - Application • Yukan - fournisseur de solution/logiciel