Référence agro

25 structures signent une charte sur les biointrants dans le Grand Est

Le | Projets-territoriaux

À la foire de Châlons, les entreprises du biocontrôle, des biostimulants et des biofertilisants, les coopératives agricoles ou encore les chambres d’agriculture ont rejoint l’initiative de la région Grand Est pour le développement d’une filière sur les biointrants. Un plan d’actions sera décliné d’ici au début de l’année 2022.

25 partenaires ont signé la « charte pour le développement durable des biointrants en région Grand E - © D.R.
25 partenaires ont signé la « charte pour le développement durable des biointrants en région Grand E - © D.R.

« Nous voulons devenir la première région française d’expérimentation et de production des intrants biosourcés d’ici cinq à sept ans », a indiqué Philippe Mangin, vice-président agriculture et bioéconomie de la région Grand Est, le 10 septembre, lors de la foire de Châlons. À cette occasion, 25 partenaires ont signé la « charte pour le développement durable des biointrants en région Grand Est » dont l’association française des entreprises du biocontrôle (IBMA), le syndicat des professionnels sur le secteur des biostimulants et biofertilisants (Afaïa), la Région Grand Est, les chambres d’agriculture, la coopération agricole Grand Est, InVivo et Bioline solutions, la coopérative Vivescia, les instituts techniques Terres Inovia et Arvalis-Institut du végétal, le Centre interprofessionnel des vins de Champagne (CIVC), ou encore l’université de Lorraine.

Expérimentation et formation

Objectif : élaborer une filière sur ce secteur intégrant les problématiques environnementales, sociétales, économiques et agricoles. Les partenaires vont identifier les freins et les leviers de développement des biointrants. Ils entendant accélérer les projets de recherche, déployer les solutions à l’échelle industrielle et renforcer la formation en la matière.

Un contrat de filière, avec un plan d’actions, devraient ensuite être décliné d’ici à la fin de l’année ou au début de l’année prochaine, avec un budget dédié. Les actions porteront principalement sur le développement de ces solutions pour les grandes cultures.

Une première en France

Une telle charte n’existe pas dans d’autres régions. Elle entre dans le cadre de la stratégie bioéconomie du Grand Est pour 2019 - 2022, dotée d’une enveloppe de 35 millions d’euros par an. La région a initié une charte similaire le 8 septembre sur les fibres végétales regroupant 43 acteurs, ainsi qu’un contrat de filière pour développer les biocarburants durables le 9 septembre avec 47 partenaires.

Un secteur économique porteur d’emplois

La bioéconomie est un secteur économique d’avenir pour la région. Il emploie 118 000 personnes, soit 8 % des salariés. Le nombre d’emploi a augmenté de 7,6 % entre 2016 et 2019, soit trois fois plus vite que la moyenne des autres secteurs.