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Bas carbone, Rize réunit une Chambre, des coopératives et des négoces pour un premier projet en grandes cultures

Le | Projets-territoriaux

Deux mois après la publication de la méthodologie grandes cultures pour le label bas carbone, un premier projet a été déposé. Regroupant cent agriculteurs, il est porté par la jeune entreprise Rize, en association avec sept partenaires, dont deux coopératives, deux négoces et la Chambre d’agriculture de la Marne.

Bas carbone, Rize réunit une Chambre, des coopératives et des négoces pour un premier projet en grandes cultures
Bas carbone, Rize réunit une Chambre, des coopératives et des négoces pour un premier projet en grandes cultures

Aider les agriculteurs dans leur transition agroécologique, notamment en simplifiant leur accès au label bas carbone, c’est l’objectif affiché par la start-up Rize. Cette dernière a frappé un grand coup en annonçant, le 3 novembre, avoir déposé, en septembre, le premier projet label bas carbone, en grandes cultures, peu de temps après la validation de la méthodologie dédiée. Plusieurs acteurs de la distribution agricole sont partenaires de la démarche : deux coopératives dont Agora, les négoces Agri-alternative et Agro-distribution services, la Chambre d’agriculture de la Marne, mais aussi l’association Terre & Cité et la société de conseil GreenSol. En tout, une centaine d’agriculteurs est engagée. « Le sujet est nouveau, nous apportons nos compétences et il nous semblait nécessaire de nous associer aux acteurs agricoles de terrain, de combiner nos expériences », explique Etienne Variot, co-fondateur de Rize.

Une plateforme pour simplifier l’accès au label bas carbone

Dans ce cadre, la jeune pousse a créé une plateforme qui sert d’outil de diagnostic carbone, le plus souvent réalisé par les techniciens de la chambre ou des distributeurs, afin de l’intégrer dans le projet global des exploitations. « L’objectif est de permettre aux agriculteurs de comprendre de manière simple leur empreinte carbone, mais aussi d’identifier et quantifier les axes d’amélioration », explique Etienne Variot. La jeune entreprise se charge par la suite d’analyser les données récoltées et de réaliser des simulations. Elle va plus loin que les exigences du label bas carbone, en ayant recours, par exemple, à des images satellitaires.

« La demande va finir par dépasser l’offre »

Rize souhaitant décharger au maximum les exploitants, ses missions ne s’arrêtent pas là. En plus des travaux de mesure du potentiel carbone et du processus de certification, elle s’occupe également de trouver des financements. Une démarche parfois compliquée. « Nous sommes en train de développer des partenariats, des discussions sont en cours, assure Etienne Variot. Beaucoup d’acteurs attendaient la validation de la méthode pour se positionner. » Le co-fondateur de Rize se montre optimiste sur le sujet. « Le sujet de la neutralité carbone va se généraliser d’ici à 2025, tous les signes sont au vert pour que la demande se développe. De plus, dans un contexte où la demande devrait dépasser l’offre, il y a un consensus sur le fait que le prix carbone devrait augmenter, ce n’est donc pas très grave si certains crédits mettent un peu plus de temps à se vendre. »

Passer à l’échelle supérieure

Pour l’heure, le ministère de la Transition écologique a été notifié de l’existence de ce projet, en vue d’une présentation plus formelle, après la confirmation de derniers ajustements dans la méthodologie. « Nous espérons que ce projet va inciter d’autres acteurs à se lancer, se réjouit Etienne Variot. Avec cent agriculteurs engagés, nous ne sommes plus dans le symbolique, nous montrons qu’un tel projet est réalisable. »