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CarbonExtract, 250 conseillers formés et 2000 diagnostics contractualisés

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1600 diagnostics réalisés et 80 structures utilisatrices, dont 20 coopératives : c’est le bilan de l’outil CarbonExtract, porté par Agrosolutions, un an et demi après son lancement. Pour amplifier cette dynamique, le cabinet d’expertise espère, de concert avec l’ensemble des acteurs du bas carbone, voir le prix de la tonne de carbone progresser.

CarbonExtract, 250 conseillers formés et 2000 diagnostics contractualisés
CarbonExtract, 250 conseillers formés et 2000 diagnostics contractualisés

Lors du lancement de son outil CarbonExtract, fin 2021, Agrosolutions ne cachait pas ses ambitions pour l’accompagnement de projets bas carbone en grandes cultures. Un an et demi plus tard, alors que la maison-mère du cabinet d’expertise, InVivo, a annoncé le 5 juillet 2023 la reconnaissance d’un premier projet par le label bas carbone, la dynamique se poursuit. « 250 conseillers ont été formés et près de 1600 diagnostics ont été réalisés, sur les 2000 qui ont été vendus », indique Anne-Sophie Boileau, consultante senior carbone, en charge du déploiement de l’outil chez Agrosolutions.

20 coopératives utilisatrices

Sur les 42 licences vendues, 20 l’ont été à des coopératives. Parmi les utilisateurs se trouvent également neuf chambres régionales, trois centres de gestion, des fournisseurs d’intrants, des négoces, des instituts techniques ou des cabinets de conseil. Compte-tenu du fait que les chambres départementales bénéficient également de la licence attribuée à leur chambre régionale de référence, près de 80 structures utilisent actuellement l’outil. « Nous sommes satisfaits, car elles ont toutes renouvelé leur licence pour une deuxième campagne, à l’automne dernier », précise Anne-Sophie Boileau. Concrètement, les structures achetant une licence accèdent à un portefeuille de diagnostics qu’elles ont trois ans pour réaliser.

Le prix de la tonne de carbone pas encore assez attractif

Pour atteindre son objectif de 20 000 exploitations accompagnées d’ici à 2027, le cabinet compte néanmoins sur une hausse du prix de la tonne de carbone. « Les coopératives, les chambres réalisent que ce n’est pas si simple de mobiliser des agriculteurs pour réaliser des diagnostics, constate Anne-Sophie Boileau. Ceux du label bas carbone prennent beaucoup de temps à effectuer, car il faut faire des moyennes de données sur trois campagnes. Bien qu’il y ait un intérêt pour ce sujet, la dynamique ne s’accélèrera pas tant que le prix de la tonne de carbone ne sera pas plus intéressant.

Un outil de diagnostic simplifié attendu d’ici à la fin de l’année

Si l’outil CarbonExtract affichait, lors de son lancement, l’objectif d’intégrer d’autres méthodes reconnues par le label bas carbone, notamment l’élevage, la priorité est aujourd’hui donnée aux filières végétales. Un outil de diagnostic simplifié sortira d’ici la fin de l’année pour aider les organismes de conseil à mieux cibler les agriculteurs à engager dans des projets label bas-carbone.

Le développement de CarbonExtract est également tiré par une tendance de fond, celle des attentes des acteurs de l’agro-industrie pour mesurer de plus en plus précisément l’impact climatique de leur amont agricole (scope 3). De nouveaux développements sont à l’étude pour rendre CarbonExtract opérationnel à grande échelle, afin de calculer et suivre l’empreinte carbone des productions agricoles en conformité avec les nouvelles orientations du standard SBTi-Flag (science based target for forest, land and agriculture, ou les objectifs basés sur la science, pour la forêt, les terres et l’agriculture).