FNAB/LPO : un partenariat pour la promotion de pratiques agro-écologiques
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La Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) et la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) ont signé le 22 juin 2024 une convention de partenariat pour mener des actions communes en faveur de la biodiversité et de l’agriculture biologique lors du 32e congrès national de la LPO.
La Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) et la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) ont signé le 22 juin 2024 une convention de partenariat pour mener des actions communes en faveur de la biodiversité et de l’agriculture biologique lors du 32e congrès national de la LPO. « Elle concrétise une volonté partagée de promouvoir des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et de la biodiversité », déclarent les deux organismes.
Ce partenariat se déroule autour de quatre axes stratégiques :
• Encourager et soutenir les agriculteurs dans la transition vers des pratiques qui favorisent la biodiversité ;
• Mettre en œuvre des actions concrètes pour préserver et restaurer les habitats naturels au sein des exploitations agricoles ;
• Sensibiliser et former les agriculteurs et le grand public sur les bienfaits de l’agriculture biologique pour la protection de la biodiversité ;
• Stimuler la recherche et l’innovation en matière de pratiques agricoles durables et de conservation de la faune et de la flore.
« La Fnab et la LPO s’engagent à partager leurs connaissances et à favoriser l’interconnaissance entre les deux réseaux sur les enjeux de l’agriculture biologique et la préservation de la biodiversité, les techniques agricoles et la conciliation agriculture et biodiversité, la valorisation de retours d’expériences ou de “success stories” », indique LPO.
« Que biodiversité et agriculture soient des partenaires »
« Nous sommes deux entités reposant sur un réseau d’acteurs sur le terrain : chez nous, à la Fnab, il est chargé de l’accompagnement des productrices et producteurs pour la montée en compétence sur les techniques bio. La LPO a un réseau d’écologues à même de rendre compte de l’état de la biodiversité, mais aussi de traduire concrètement, pour tout un chacun, ce qu’il est possible de faire pour l’améliorer. Nous mettrons nos deux réseaux en coordination pour que biodiversité et agriculture soient des partenaires, ne soient plus en concurrence sur l’usage du sol et, qu’au contraire, chaque parcelle agricole soit une parcelle consacrée à la biodiversité », décrit Philippe Camburet, président de la fédération.
« Nous aurions pu signer ce partenariat plus tôt mais les six mois que nous venons de vivre en matière de préoccupation agricole ont montré que les réponses étaient apportées en réseaux. Quand on a des moyens qui vont dans la même direction, c’est plus que pertinent de se rapprocher les uns des autres pour faire avancer des causes communes. Nous avons des groupements départementaux qui travaillent déjà avec la LPO. Nous verrons ce qui est reproductible. Nous n’avons plus qu’à laisser libre cours à notre imagination pour les pistes de collaboration que nous pourrions avoir », se réjouit-il.
« Aujourd’hui, il y a à peu près un quart d’espèces animales et végétales en plus sur les parcelles d’agriculture biologique comparée à l’agriculture conventionnelle et un tiers d’individus supplémentaire. Il faut valoriser cela. C’est une préoccupation majeure pour l’avenir. S’il y a autant de disparition d’oiseaux dans les parcelles agricoles, c’est qu’on a trop travaillé sur les insecticides et nous n’avons plus d’insectes dans nos champs. Si on veut faire machine arrière, il faut s’intéresser à l’agriculture biologique, qui restaure cette biodiversité dont on a besoin. On peut utiliser toujours plus d’insecticides pour lutter contre le moustique tigre, qui n’a plus de prédateur et transmet des maladies aux citadins. À l’inverse, en restaurant la place de ses prédateurs, on aura une meilleure régulation de ces populations problématiques. C’est une vision écosystémique, rapporte Philippe Camburet. À l’échelle nationale, c’est un premier partenariat de ce genre même si, localement, nous partagions beaucoup de sujets. »