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Label bas carbone, une V2 de la méthode grandes cultures en cours de préparation

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Des concertations auraient débuté, au cours du premier semestre 2022, pour rédiger une V2 de la méthode grandes cultures du label bas carbone. Le but ? En affiner les paramètres, et élargir son périmètre notamment aux biomatériaux et les produits de substitution aux matières riches en protéines. Selon Arvalis, l’objectif est que cette méthode mise à jour soit disponible en 2023.

Label bas carbone, une V2 de la méthode grandes cultures en cours de préparation
Label bas carbone, une V2 de la méthode grandes cultures en cours de préparation

Un peu moins d’un an après la validation de la méthode grandes cultures, très attendue, pour le label bas carbone, une V2 serait en cours de préparation. « Nous allons mettre à jour les références du document et en faire évoluer le périmètre », explique à Référence Agro Baptiste Soenen, chef du service agronomie-économie-environnement chez Arvalis-Institut du végétal. Objectif : mieux segmenter les différents postes d’émissions à compenser. Depuis la validation de la méthode, de nombreuses organisations agricoles ont en effet transmis de précieuses informations et bases de données, qui vont être mises à profit pour étoffer le texte initial. Des avancées scientifiques vont aussi permettre d’affiner certains paramètres.

Le poste des engrais concerné

Des discussions ont ainsi été entamées avec l’Union des industries de la fertilisation, Unifa, et le syndicat de la filière, Afaïa, pour faire évoluer le volet engrais de la méthode. « L’idée est de raffiner les facteurs d’émissions, précise Baptiste Soenen. Actuellement, il y a un facteur pour l’ammonitrate, un pour l’urée etc. Notre but est de segmenter en fonction des process de fabrication industrielle plutôt que sur le type de produit, car c’est ce qui détermine l’empreinte carbone. Nous ferons de même avec les engrais organiques. »

Élargissement du périmètre

L’objectif de la révision de la méthode grandes cultures est aussi d’en étendre le périmètre, notamment aux biomatériaux et aux produits de substitution aux matières riches en protéines. « Cela était déjà prévu dans la V1, mais sur ce sujet, nous avions reçu un accueil mitigé de la Direction générale de  l’énergie et du climat, DGEC, et un warning de l’Ademe, qui estimait que nos références n’étaient pas assez solides », explique Baptiste Soenen.

Début de la rédaction au second semestre 2022

Les concertations avec des experts viennent de débuter pour identifier précisément les nouvelles références à intégrer dans cette V2 de la méthodologie. La rédaction du texte devrait débuter au second semestre 2022. « L’idéal serait que cette version mise à jour soit disponible en 2023 », conclut Baptiste Soenen. Le texte devra d’abord être validé par le ministère de la Transition écologique. S’il l’était, il pourrait peut-être venir répondre aux interrogations suscitées par les premiers diagnostics réalisés dans les champs.

Les premiers projets issus de la V1 de la méthode devraient sortir dans le courant du second semestre 2022.