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L’Afac-Agroforesterie plaide en faveur d’un bonus haies revalorisé et la création d’un crédit d’impôt

Le | Projets-territoriaux

Saluant la volonté affichée par le Premier ministre de simplifier les procédures administratives relatives à la haie, l’Afac-Agroforesteries appelle à aller plus loin dans cette voie, qui doit s’accompagner d’un réel effort pour mieux rémunérer les pratiques de gestion durable des haies. La revalorisation du bonus haies et la création d’un crédit d’impôt dédié sont demandées par le réseau.

Photo Nicolas Bertrand (Inrae). - © D.R.
Photo Nicolas Bertrand (Inrae). - © D.R.

Passer de 14 à une seule réglementation encadrant l’implantation et la gestion des haies : c’est l’une des annonces mises en avant par Gabriel Attal, le 26 janvier, pour répondre à la grogne des agriculteurs et les appels à la simplification des procédures. Une annonce saluée par l’Afac-Agroforesteries, dans un communiqué diffusé le 30 janvier, pour qui cette mesure ne doit cependant pas être vue comme un aboutissement, mais comme une première étape. « Les politiques publiques doivent surtout évoluer en profondeur pour faire [de la haie] un vrai atout, au lieu d’une contrainte et d’une charge, plaide l’association. (…) Il faut aller plus loin dans la simplification pour aider les agriculteurs et non pas les décourager ».

La rémunération, objectif prioritaire de l’Afac

Au-delà de cette dynamique à enclencher, l’Afac-Agroforesteries pointe du doigt la vraie priorité selon elle : la rémunération des agriculteurs. « Aujour’hui, les efforts des agriculteurs qui ont conservé beaucoup de haies et qui les gèrent durablement ne sont pas rémunérés », regrette l’association. Sans changement à ce niveau, les objectifs fixés dans le Pacte pour la haie, à savoir un gain net de 50 000 kilomètres linéaires d’ici à 2030, ne seront pas atteints, prévient le réseau. « Redonner de la valeur aux haies est la priorité numéro une que porte l’Afac et que nous avons mis au cœur de notre appel de la haie », est-il souligné. Pour cela, l’association porte trois demandes, avec en premier lieu la revalorisation du bonus haies à 25 €/ha, contre 7 € actuellement. « Le montant actuel déconsidère la valeur du travail des agriculteurs qui gèrent durablement leurs haies, et ne permet pas aux autres d’envisager une gestion durable », justifie l’Afac-Agroforesteries.

Mobiliser les fonds du Pacte vers l’accompagnement

Deuxième demande : la mise en œuvre d’un crédit d’impôt pour les agriculteurs gérant durablement leur haies. L’Afac plaide également pour le développement des paiements pour services environnementaux, PSE. Enfin, l’association souhaite que l’enveloppe de 110 M€, prévue pour financer le pacte de la haie, soit fléchée de manière significative « vers l’accompagnement à la gestion durable et à la valorisation des haies, la mise en place de filières territoriales, etc ». Pour soutenir ces efforts, l’Afac insiste sur la notion de « co-responsabilité », en associant les collectivités, les coopératives agricoles, les énergéticiens ou encore l’Ademe.