Le BNIC étoffe l’aspect « relation riverains » de sa démarche HVE pour le cognac
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Le Bureau national interprofessionnel du Cognac, BNIC, déploie une version « enrichie » de la HVE sur le territoire de l’AOC. L’un des volets concerne la relation avec le voisinage. Pour étoffer cette action, le BNIC a obtenu un financement régional de 35 000 €.
Depuis 2017, le Bureau national interprofessionnel du Cognac (BNIC) accompagne les viticulteurs dans le cadre d’une démarche intitulée Certification environnementale Cognac, CEC. Le cahier des charges s’appuie sur le socle de la HVE, tout en portant des mesures complémentaires. Parmi les enjeux supplémentaires intégrés par la CEC : la relation avec les riverains. Pour amplifier son action en la matière, le BNIC a postulé, et remporté, fin 2021, un appel à projets porté par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Nouvelle Aquitaine. Ce dernier était dédié à l’enjeu de l’exposition des populations aux pesticides.
Une enveloppe de 35 000 € pour le BNIC
Le BNIC s’est vu attribuer une enveloppe de 35 000 euros, soit 55 % du budget total dédié par la structure à cet enjeu en 2022. Laetitia Four, responsable développement durable du BNIC, voit également « un signal fort dans ce partenariat avec les services de l’État ». Les viticulteurs et leurs salariés sont au cœur du dispositif, qui concerne toutefois d’autres publics, dont les partenaires techniques de la filière, mais aussi les élus des 486 communes du territoire de l’AOC Cognac, avec lesquels des rencontres sont organisées régulièrement.
Former les agriculteurs et leurs conseillers
« Nous étions déjà mobilisés avant l’appel à projets, insiste Laetita Four, responsable développement durable du bureau. Nous menons des formations régulières, pour les 66 techniciens accompagnant les producteurs, et les viticulteurs eux-mêmes. » Sur une population de presque 3 000 engagés, 258 entrent dans le cadre de la CEC, en attendant les résultats d’une vague d’audits qui pourrait porter ce chiffre à 346. Le rythme de ces formations est relativement soutenu, à raison d’une édition par mois (en deux sessions) pour les techniciens. Pour les agriculteurs, ces actions de sensibilisation seront programmées plutôt sur les périodes « de calme », entre l’automne et l’hiver.
Démarche de territoire
« Dans le registre de la communication, nous proposons aussi des supports et une aide pour organiser des évènements sur ou autour des vignobles », ajoute Laetitia Four. Enfin, et dans un registre plus technique mais bel et bien lié à la thématique de l’exposition aux pesticides, CEC prône la pulvérisation confinée ou l’utilisation de panneaux récupérateurs.
Selon la responsable développement durable du BNIC, cette démarche est une manière de remettre au centre du jeu le lien entre le Cognac, produit dont la vocation est exportatrice à 98 %, et son territoire. « L’AOC s’appuie sur un cadre, un paysage qui comprend évidemment les personnes qui y vivent, souligne-t-elle. Nous n’avons pas ici les mêmes tensions que dans d’autres régions viticoles, mais les questions et les doutes existent, et la communication désamorce les problèmes dans l’immense majorité des cas. »
Découvrir le projet de la Chambre d’agriculture de Gironde, lauréat du même appel à projets.