Le consortium carbone de l’Acta poursuit ses travaux et structure sa démarche
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Deux ans après le lancement d’un consortium carbone par ses soins, le réseau des instituts techniques, l’Acta, a fait le point sur les travaux en cours, lors d’une conférence organisée le 26 février au Salon de l’agriculture. L’un des objectifs affichés est de développer un outil de diagnostic simplifié, pour l’ensemble des ateliers de l’exploitation.
Initié début 2022 et officiellement constitué l’été de la même année, le consortium carbone porté par l’Acta poursuit ses travaux. Objectif : créer des passerelles entre les différentes démarches bas carbone développées par les instituts techniques. « Notre ambition est de créer des références, puis de les déployer massivement, pour réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre en 2030 et parvenir à la neutralité climatique en 2050 », explique Anne Schneider, chargée d’études chez Terres Inovia, lors d’une conférence de presse organisée par l’Acta, le 26 février, au Salon de l’agriculture.
Trois grands axes d’action
La concrétisation de ce pari se décline en trois temps : harmoniser les méthodes pour optimiser leur mise en oeuvre et les calculs de gain carbone, et assurer l’interopérabilité des outils afin de favoriser leur application sur le terrain ; évaluer l’impact des leviers techniques identifiés, leurs conditions de mise en oeuvre et des scénarios bas carbone ; analyser les motivations et freins au changement dans les exploitations, évaluer les impacts des démarches bas carbone et déployer de futures démarches en concertation inter-instituts. « Nous voulons apporter une réponse adaptée à la réalité du terrain, car rares sont les agriculteurs à ne disposer que d’une seule production, glisse Christine Berger, coordinatrice projet à l’institut de l’élevage, Idele.
Avoir un outil de diagnostic simplifié
C’est d’ailleurs l’un des enjeux principaux de cet effort collectif déployé par les instituts techniques. « Un des objectifs finaux est d’avoir un outil de diagnostic simplifié à l’échelle de l’exploitation, quelles que soient ses productions, indique Anne Schneider. Cela permettrait de prendre en compte tous les ateliers, c’est notre défi. » Pour y parvenir, les instituts techniques sont à la recherche de financements. Un projet de recherche devrait pour sa part démarrer prochainement pour adapter l’outil de calcul AMG, spécifique aux grandes cultures, aux prairies temporaires et permanentes. Arvalis sera pilote de cette initiative, financée par le Casdar, qui illustre la volonté de rapprochement entre les méthodologies grandes cultures et polyculture/élevage, Carbon Agri.
Appel à la transversalité
De manière plus générale, la finalité de cette démarche est bien la transversalité au sein du réseau des instituts techniques. « Les premiers travaux avaient pour but de montrer que nous étions capables de discuter ensemble et d’être force de proposition, pour renforcer la synergie au-delà des projets existants », rappelle Christine Berger.
Dans le cadre de la programmation 2022-2027 du PNDAR, le ministère de l’Agriculture a demandé à ce qu’une partie du budget alloué aux instituts techniques soit consacrée à des actions transversales.