Océalia, la Chambre de Nouvelle-Aquitaine et l’AGPB partenaires d’un projet sur la biodiversité
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En Nouvelle-Aquitaine, la coopérative Océalia, la Chambre d’agriculture régionale et l’AGPB ont obtenu un financement régional pour un projet visant à valider la pertinence de deux pratiques vis-à-vis de la biodiversité : la couverture des sols en interculture et la mosaïque de cultures diversifiées.
La coopérative Océalia, la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine, l’association Noé et l’Association générale des producteurs de blé (AGPB) sont partenaires d’un projet visant à évaluer la pertinence de pratiques agricoles en faveur de la biodiversité. Ils ont obtenu, le 1er février, un financement de près de 100 000 €, pour deux ans, de la Nouvelle Aquitaine, via l’appel à projet Nature et transitions.
De la biomasse et davantage d’habitats
Le projet vise à valider la pertinence de deux pratiques vis-à-vis de la biodiversité : la couverture des sols en interculture et la mosaïque de cultures diversifiée. La première offre une protection physique et une source de biomasse pour la faune sur une même zone. La seconde permet une plus grande diversité d’habitats au sein des parcelles, favorable à davantage d’espèces.
Ces deux pratiques ont été sélectionnées dans la liste des neuf « fiches actions biodiversité » publiées en 2020 par l’AGPB dans le cadre d’une étude réalisée avec l’Office Française de la Biodiversité (OFB), et adressées aux céréaliers. Cette expérimentation va permettre d’étayer et de caractériser leurs bénéfices.
Des indicateurs de biodiversité dans 16 parcelles
Les effets de ces pratiques seront évalués grâce à des indicateurs de suivi de la biodiversité proposés par Noé, via le club Agata. « Ces indicateurs ont été sélectionnés par un groupe d’experts pour caractériser les pressions, négatives et positives, des exploitations agricoles sur la biodiversité, détaille Arnaud Greth, président de Noé. Ils sont précisément conçus pour aider les responsables des filières agricoles à monitorer les pratiques. »
Les indicateurs seront appliqués sur seize parcelles d’agriculteurs adhérents d’Océalia. Si le projet se déroule sur deux ans, l’objectif est, toutefois, de pérenniser ce dispositif sur la durée. « Au-delà des résultats techniques attendus, cette démarche est aussi intéressante pour sensibiliser les agriculteurs, explique Philippe Delusset, président d’Océalia. Différents temps de partage sont prévus. »
Les résultats diffusés largement
Les adhérents de la coopérative ne seront d’ailleurs pas les seuls à bénéficier des résultats de la démarche qui seront diffusés dans les réseaux de la Chambre régionale.
Sur le terrain, des évaluations seront réalisées pour suivre les effets de la couverture des sols en interculture, indique Noé :
- taux de matière organique dans le sol, l’analyse de la biomasse moléculaire dans le sol ;
- l’activité microbiologique des sols grâce au protocole Leva-Bag ;
- l’inventaire des vers de terre, via le « test bêche », proposé par l’Observatoire participatif des vers de terre (OPVT).
Des inventaires vont permettre de mesurer les effets de la mosaïque de cultures, au niveau des pollinisateurs, des invertébrés et auxiliaires et ravageurs de cultures avec l’appui d’un entomologiste professionnel, des oiseaux par un ornithologue professionnel.
Plusieurs indicateurs plus globaux seront également suivis à l’échelle des exploitations concernées : utilisation des produits phytosanitaires, nombre et surface des cultures implantées par exploitation, fertilisation azotée ou encore la qualité des couverts, vis-à-vis de la biodiversité, pour les parcelles occupées par des intercultures.