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OleoZE, le bonus GES revalorisé en cas de recours aux ammonitrates

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La filiale française de l’entreprise Yara et Saipol ont annoncé, le 5 avril, avoir signé un contrat de collaboration pour trois ans. Objectif : mieux valoriser et rémunérer les pratiques à faibles émissions de GES en colza, en encourageant notamment le recours aux ammonitrates.

Saipol s’engage à rémunérer les agriculteurs à hauteur du prix du colza durant la phase de test. - © D.R.
Saipol s’engage à rémunérer les agriculteurs à hauteur du prix du colza durant la phase de test. - © D.R.

Le soutien apporté aux filières peu émettrices de GES commencent à prendre de l’ampleur. Alors que des projets sont en cours autour du blé et de l’orge chez Axéréal, Yara France et Saipol, la filiale du groupe Avril, ont affiché leur ambition commune pour le colza. Les deux entités ont ainsi annoncé, le 5 avril, avoir signé un contrat de collaboration triennal. Objectif « soutenir les producteurs de colza s’engageant dans des modes de production plus durables », en encourageant les colzaïculteurs à privilégier les ammonitrates plutôt que des solutions azotées.

Activer le levier de la fertilisation azotée

Ce partenariat résulte de la convergence des initiatives portées par chacune des deux structures : le projet OleoZE de Saipol, dans le cadre duquel un bonus GES pouvant aller jusqu’à 50€/t de colza peut être attribué ; le lancement, pour Yara France, d’une offre d’engrais pour colza, à base d’ammonitrates, fin 2021. Cette collaboration se concrétisera, dès la récolte 2022, par la prise en compte, par Saipol, dans le calcul du bonus GES d’OleoZE, du recours aux ammonitrates. «  La fertilisation azotée est un levier incontournable pour réduire l’empreinte carbone du colza, expliquent les deux partenaires. L’utilisation d’ammonitrate doit donc être encouragée pour accompagner les pratiques séquestrant du carbone dans les sols afin de réduire l’empreinte carbone globale du colza. »

Selon le projet Ges’tim+, porté par Arvalis, les ammonitrates sont la forme d’azote la moins émettrice par unité épandue, mais ils restent bien moins utilisés que la fertilisation azotée. Ils permettraient de réduire de 15 % l’empreinte carbone du colza par rapport à une fertilisation à base de solution azotée.