28 acteurs de la génétique végétale lancent le consortium PlantAlliance
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Le consortium PlantAlliance, lancé le 20 mai, a pour objectif de permettre une meilleure adaptation des plantes au réchauffement climatique tout en réduisant les intrants de synthèse.
Vingt-huit acteurs de la recherche publique et privée s’engagent dans un consortium dédié à la génétique végétale, a annoncé l’Inrae, instigateur du projet, le 20 mai. Nommé PlantAlliance, ce programme durera dix ans et disposera d’un budget de 900 000 euros par an, constitué grâce aux contributions des membres. L’objectif de ce consortium, qui réunit plus de 600 chercheurs, est, selon Philippe Mauguin, président de l’Inrae, « d’accélérer la transition agroécologique en mobilisant des innovations en génétique, génomique, création variétale, etc. Nous avons besoin de tous les leviers : de l’agronomie, des agroéquipements, du digital, de l’agriculture numérique. »
Dans la continuité de précédents programmes public-privé
Ce consortium s’inscrit dans la continuité du réseau Génoplante, qui de 1999 à 2009 réunissait déjà des acteurs publics et privés autour des enjeux de génomique végétale, et du Groupement d’intérêt scientifique Biotechnologies vertes (GIS-BV) qui s’est tenu de 2010 à 2020. Ces programmes ont généré des connaissances scientifiques, des outils, des plateformes, des ressources, des innovations, avec des applications concrètes (notamment pour le maïs, le colza, le blé, le tournesol et le pois).
Réduire les intrants et favoriser la résilience des végétaux
L’enjeu de ce programme de R&D est avant tout de réduire les intrants de synthèse, de permettre une meilleure résilience des plantes face aux aléas météorologiques et au réchauffement climatique, et de diversifier les services écosystémiques apportés par les cultures. Carole Caranta, directrice générale déléguée d’Inrae pour la science et l’innovation, assurera la présidence du consortium pour quatre ans. Elle a indiqué les trois axes qui ont été adoptés par les 28 structures :
- Animer la communauté de recherche scientifique public-privée et susciter des programmes de R&D au cœur de la génétique, génomique et biologie végétale et aux interfaces en particulier avec la protection et la nutrition des plantes, le biocontrôle, l’agronomie et les systèmes de culture ou encore le numérique et les agroéquipements ;
- Financer des projets de recherche précompétitive et soutenir la formation par la recherche ;
- Porter des positions scientifiques collectives et être un point de contact de choix pour les porteurs d’enjeux au niveau national et européen.
Trois collèges : les structures publiques, les entreprises et les filières
PlantAlliance rassemble trois collèges distincts : un collège public rassemblant sept structures publiques, un collège privé « sociétés » comptant 13 entreprises et un collège privé « filières », qui fédère huit instituts techniques et pôles de compétitivité. La particularité de ce consortium, en regard des précédents partenariats public-privé dédiés à la génétique végétale, est la participation de deux structures de formation, AgroParisTech et l’Institut Agro. « Nous participons à la formation de jeunes professionnels, qui auront une vision de la recherche publique et privée, s’est enthousiasmé Valérie Mazza, directrice scientifique chez Limagrain, qui représentait les entreprises privées. Ces chercheurs pourront rejoindre nos effectifs, ou s’ils décident de poursuivre leur carrière dans le publique, nous pourrons continuer à travailler avec eux dans un partenariat efficace. »
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Valérie Mazza de Limagrain, Christophe Riou de l’IFV, Carole Caranta et Philippe Manguin de l’Inrae ont présenté PlantAlliance.[/caption]