Affichage environnemental, écoscore : mobilisation générale !
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Alors que l’Europe a fait marche arrière sur l’affichage environnemental des produits biosourcés, la France accélère pour hisser le drapeau tricolore de l’écoscore sur le Vieux continent. Les centres techniques appellent les entreprises et organisations professionnelles à se mobiliser au plus vite pour contribuer et questionner la méthodologie.
Après la présentation du projet français de méthode de calcul du futur écoscore, fin mars, les entreprises volontaires réenclenchent leur projet d’affichage environnemental. Dans ce cadre, le RMT Actia Ecoval, qui accompagne l’industrie agro-alimentaire dans l’éco-conception, organisait le jeudi 20 avril un webinaire pour faire le point.
Trois bonus en discussion : IAE, diversité et conditions d’élevage
« Il existe deux enjeux de mobilisation pour les acteurs, explique Emilie Adoir du pôle d’expertise en évaluation environnementale de l’IFV. Le premier sur les données : regardez la base Agribalyse et vérifiez que les chiffres vous concernant sont modélisés de façon satisfaisante. Dans le cas contraire, identifiez l’action à mener. Le second enjeu porte sur la méthode. Vous devez participer à la concertation pour comprendre et questionner les choix méthodologiques. Vérifiez que les catégories de produits soient pertinentes et interrogez votre filière sur l’opportunité de passer au niveau 2 pour une meilleure différenciation intra-catégorie. » Car la phase de concertation a déjà commencé, même si une consultation plus formelle aura lieu cet été. Elle vise à améliorer la base ecobalyse et à stabiliser une méthode. Dans ce cadre, trois bonus pourraient être ajoutés et sont soumis à concertation : infrastructures agroécologiques, diversité agricole, conditions d’élevage.
Les organisations professionnelles, attendues sur le niveau 2 et 3
La méthode de calcul devra permettre de répondre à trois niveaux de précision des données. Le niveau 1, assuré par la base Ecobalyse, s’appuie sur des paramètres faciles à obtenir (recette, label, origine, emballage), contrôlables a posteriori et qui présentent un coût faible. Les niveaux 2 et 3 reposent respectivement sur des paramètres prédéterminés par catégorie de produit et sur l’intégration d’études personnalisées. Ils permettent aux acteurs de se différencier davantage, en mettant en valeur leurs bonnes pratiques, mais sont beaucoup plus onéreux. « Pour ces deux niveaux, des propositions sont attendues de la part des organisations professionnelles », avertit Anthony Rouault, chargé de projet environnement chez Actalia, le centre technique d’expertise agroalimentaire.
Un forum d’échange dédié a été mis en place pour les acteurs voulant s’impliquer.