Arvalis crible les indicateurs de biodiversité les plus pertinents
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Arvalis lance un projet pour définir les indicateurs de biodiversité les plus pertinents pour mettre en place des aménagements et des pratiques dans les exploitations agricoles. Ils seront intégrés dans des outils d’aide à la décision.
Comment inciter les agriculteurs à s’approprier des indicateurs de biodiversité pour bénéficier des services écosystémiques ? C’est la question à laquelle cherche à répondre le projet Apprivoise porté par Arvalis en partenariat avec Agrosolutions, l’Acta, Smag et la coopérative Scara. Il a été lancé à l’automne pour une durée de trois ans. L’objectif est de sélectionner des indicateurs d’évaluation de cette biodiversité afin de les intégrer dans les outils de diagnostic.
Pratiques, paysage et biodiversité
« Les indicateurs en question ne seront pas des mesures de terrain, celles-ci étant actuellement impossibles à généraliser sur tout le territoire, indique les partenaires dans un communiqué de presse du 5 mars. Il s’agira plutôt d’évaluations d’un potentiel de biodiversité fondé sur les pratiques, le paysage dans lequel se trouve l’exploitation, et sur les meilleures connaissances actuelles des liens existant entre pratiques, paysage, et biodiversité ».
Des indicateurs sensibles aux changements de pratiques
La première phase du projet, démarrée en septembre 2023, a consisté à recenser et décrire pas moins de 250 indicateurs existants sur la biodiversité en milieu agricole. Depuis le début du mois de février, des enquêtes sont réalisées auprès des conseillers des chambres d’agriculture, de la Scara, d’Arvalis et de l’Acta. « Pour l’heure, il ressort que les conseillers veulent disposer d’indicateurs sensibles aux changements de pratiques et aux variations de système », précise Xavier Mesmin, chargé d’étude biodiversité à Arvalis, en charge du projet Apprivoise.
Fin mai, les partenaires ne devront retenir que dix à quinze indicateurs, répondant aux attentes des conseillers. Ils seront ensuite testés dans une quarantaine d’exploitations de la Scara et d’Arvalis.
Couvrir tous les services rendus par la biodiversité
In fine, entre cinq et dix indicateurs seront conservés. « Ils devront couvrir la diversité des services rendus par la biodiversité », poursuit Xavier Mesmin. Ils seront développés informatiquement, notamment par le biais des outils d’aide au choix stratégique tels que Systerre ou SmagTrace. « Les chambres d’agriculture et l’Inrae, qui font partie du comité de pilotage du projet, pourraient également intégrer ces indicateurs dans certains de leurs outils », indique Xavier Mesmin.
Le coût du projet s’élève à 420 000 euros sur trois ans, dont 270 000 sont financés par le Compte d’affectation spéciale pour le développement agricole et rural (Casdar) géré par FranceAgriMer.