Arvalis met au point un indicateur sur les haies pour baisser les phytosanitaires
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Arvalis et le CPIE de Meuse ont signé un partenariat le 30 juin, pour mieux prendre en compte la biodiversité fonctionnelle dans les pratiques agricoles. Ils travaillent sur un indicateur des haies permettant de faire évoluer le conseil phytosanitaire.
Depuis deux ans, la station d'Arvalis-Institut du végétal de Saint-Hilaire-en-Woëvre réalise un diagnostic biodiversité, en repositionnant l’exploitation dans son paysage, et développe de nouveaux indicateurs, notamment sur les haies. Pour aller plus loin dans la mise en avant des liens entre les pratiques agricoles et la biodiversité fonctionnelle, elle a signé, le 30 juin une convention de partenariat avec le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement, CPIE, de Meuse, spécialisé sur le sujet.
Adapter le conseil à la présence de haies
Une grande étude sur l’intérêt et l’impact de la biodiversité fonctionnelle sera menée, notamment sur l’attractivité des exploitations vis-à-vis des auxiliaires, l’impact d’aménagements paysagers et l’évolution du conseil technique agricole pour faire converger les pratiques. « Nous voulons adapter le conseil agricole en prenant en compte la présence de haies », indique Pascaline Pierson, responsable de la station expérimentale de St Hilaire à Référence agro.
La station en est à sa deuxième campagne de piégeage des auxiliaires dans des parcelles de blé contenant des haies. « Les résultats sont prometteurs, poursuit-elle. Nous voulons mettre en lien la présence de haies avec une baisse des seuils d’intervention phytosanitaire, notamment contre les pucerons des épis de blé. »
Un scoring des haies
Arvalis peaufine un indicateur de richesse des haies en auxiliaires, sous forme de scores, en fonction des espèces présentes dans l’infrastructure agroécologique. « Selon ce score, nous pourrions conseiller à l’agriculteur de diminuer le seuil d’intervention, ajoute Pascaline Pierson. Toutefois, la présence de pucerons était très faible ces deux dernières années, ce qui ne nous a pas permis d’aller plus loin dans la démarche. »
L’objectif est également de préconiser à l’exploitant des types de haies les plus intéressantes vis-à-vis des auxiliaires.