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Avec Vitilience et ses démonstrateurs régionaux, l’IFV veut être « visionnaire sur la vigne du futur »

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Doté de 7,5 M€, le projet Vitilience, porté par l’IFV, doit démarrer en avril. Son ambition ? Déployer 20 démonstrateurs dans les bassins viticoles français pour favoriser leur adaptation au changement climatique. Inrae, les chambres d’agriculture ou encore l’Inao sont associés à la démarche.

Le ministre de l’Agriculture a signé, le 27 février 2024, plusieurs documents au Salon de l’agricult - © D.R.
Le ministre de l’Agriculture a signé, le 27 février 2024, plusieurs documents au Salon de l’agricult - © D.R.

Le ministre de l’Agriculture et l’Institut français de la vigne et du vin, IFV, ont signé, le 27 février 2024, au Salon de l’agriculture, une charte d’engagement autour du projet Vitilience. L’objectif de ce dernier, qui s’inscrit dans le cadre du plan d’action de la filière viticole pour l’adaptation au changement climatique, est de déployer 20 démonstrateurs, à raison de deux dans chaque bassin viticole, pour structurer l’adaptation au changement climatique de la filière. «  L’objectif est d’avoir une approche système, explique à Référence agro Valérie Lempereur, directrice de la valorisation à l’IFV. Souvent, les références techniques sont unitaires. L’idée est ici d’en cumuler plusieurs sur une même parcelle. »

Des réflexions régionales pour choisir les leviers à expérimenter

Avec Vitilience, l’ambition est également de régionaliser les pistes d’adaptation au changement climatique. « Des réflexions seront menées dans chaque région avec des coopératives, des ODG, des interprofessions, des équipementiers, l’Inao, pour choisir quels leviers mettre en place et expérimenter, poursuit Valérie Lempereur. Nous souhaitons être visionnaires sur la vigne du futur, pour se projeter face au changement climatique. » Pour animer ces échanges, des animateurs seront recrutés dans chaque région viticole. Ces derniers auront pour mission de diffuser des informations sur le changement climatique auprès des professionnels. «  La pédagogie est une part importante du projet », souligne Valérie Lempereur. Leur activité sera financée pendant une durée de quatre ans.

Premières labellisations en fin d’année

Le projet doit démarrer en avril. Il bénéficie d’un budget de 7,5 M€, financé par des fonds Casdar. Un large consortium d’acteurs est associé à la démarche, qui compte près de vingt partenaires (Inrae, chambres d’agriculture, interprofessions, FranceAgriMer, Inao, etc).

Selon Valérie Lempereur, de premiers démonstrateurs devraient être labellisés à la fin de l’année 2024.