Lancé en août 2016, le projet européen Life Biostandards vise à faire monter en puissance l’enjeu biodiversité aux seins des filières agricoles. Quatre pays sont impliqués : France, Allemagne, Portugal et Espagne. Au niveau français, le programme est co-piloté par Solagro et l’agence de conseil en développement durable agoodforgood. Ils proposaient un premier bilan le 16 mai dans les locaux du ministère de l’Agriculture avec des cabinets de conseil, des acteurs de l’industrie agro-alimentaire, des associations de protection de l’environnement et les ministères de l’Agriculture - qui finance en partie le projet - et de la Transition écologique.

Évaluer les démarches existantes

Un travail de fond est engagé sur la réalisation d’un état des lieux des démarches de filières existantes en France. Signes de qualité, marques collectives, certifications ou normes et autres marques individuelles d’industriels ou de distributeurs… 54 référentiels sont passés au crible. La moitié d’entre eux définissent précisément des termes liés à la biodiversité. 11 % tablent sur l’évitement/la compensation des impacts sur la biodiversité, 21 % se réfèrent à des standards internationaux et 26 % ont une action focalisée sur un écosystème spécifique.

À ce stade, Solagro évoque « une forte marge de progression pour améliorer l’efficacité des critères retenus dans ces démarches, mais également sur leur transparence et leur vérifiabilité. » Des recommandations concrètes seront rendues publiques en novembre 2017, sous la forme d’une boîte à outils.

Cette publication sera l’occasion d’un nouveau temps fort pour le projet. D’ici là, Biostandards sera présenté lors de divers salons nationaux. L’objectif est de fédérer, au plus vite, un maximum de nouveaux acteurs de l’agro-alimentaire pour qui la thématique biodiversité n’est pas encore prise en compte, au-delà des pionniers déjà engagés. Le projet s’étend jusqu’à juin 2020.