Changement climatique, les filières grandes cultures réunies pour rédiger une étude prospective
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Initié ce printemps, un travail prospectif sur le climat est en cours de réalisation au sein de FranceAgriMer, pour les filières grandes cultures, à l’horizon 2050. Ce travail collectif, qui doit aboutir à une vision commune, prend la suite des travaux réalisés dans le cadre du Varenne de l’eau.
Dans le cadre du Varenne de l’eau, chaque filière agricole a du faire un état des lieux des leviers d’adaptation pouvant être déployés pour faire face au changement climatique. En ce qui concerne les grandes cultures, le ministère de l’Agriculture a également demandé à FranceAgriMer d’établir une vision commune trans-filières. « Un groupe de travail avec l’ensemble des filières a été constitué », relate Isabelle Tailhan, déléguée pour la filière des grandes cultures chez FranceAgriMer. Les producteurs, les interprofessions, les instituts techniques, les semenciers, l’industrie agroalimentaire, via l’Ania et Inrae, ont été conviés à mener une réflexion collective. « Les interprofessions ont souhaité partager leurs travaux sur un sujet qui mobilise l’ensemble des maillons des filières, de l’amont agricole jusqu’à l’aval », précise Isabelle Tailhan.
Un comité réunissant une vingtaine de membres
Des premiers travaux collectifs que l’ensemble des partenaires ont souhaité continuer, après les conclusions du Varenne. « Il nous est apparu essentiel de poursuivre ce travail, de manière prospective, pour prendre de la hauteur », explique la déléguée aux grandes cultures chez FranceAgriMer. L’organisme dispose en effet d’un service dédié à l’accompagnement de démarches prospectives.
Le groupe compte une vingtaine de membres issus des filières céréalière, betterave et sucre, oléoprotéagineux, semences, lin et chanvre . Les filières de la valorisation des grains et animales (porcine et volaille notamment) en font aussi partie. Un comité d’adaptation et d’atténuation a été également crée au sein de FranceAgriMer, pour prendre la suite du groupe de travail initié lors du Varenne de l’eau. Il permettra de présenter l’avancée des travaux prospectifs, mais également d’échanger sur les avancées de chaque filière en la matière.
Plusieurs axes communs identifiés
La démarche, qui a démarré au mois de janvier dernier, avec une accélération du travail en avril, devrait durer un an. Des réunions mensuelles sont prévues. « L’objectif est de créer une instance d’échange entre les filières, que chacune puisse apporter sa pierre à l’édifice, et porter une vision commune », résume Isabelle Tailhan. Pour réaliser ces travaux prospectifs, les partenaires pourront capitaliser sur des documents déjà réalisés par Inrae ou les instituts techniques. « Le but est que les filières puissent élaborer une stratégie sur la base des propositions que nous ferons dans le cadre de la prospective, en ce qui concerne l’adaptation et l’atténuation », conclut la déléguée aux grandes cultures chez FranceAgriMer.
Les travaux initiés dans le cadre du Varenne de l’eau ont déjà permis d’identifier plusieurs axes communs : la pérennité de la production, le développement de la recherche, le renforcement du progrès génétique, la hausse de la production de légumineuses, la décabonation des filières, la sécurisation de l’approvisionnement, ou encore une gestion adaptée aux cultures de la ressource en eau.