Les Culturales d’Arvalis, qui se tenaient les 14 et 15 juin 2017 près de Reims, hébergeaient cette année une ferme flexible. Le terme est explicite. « Nous souhaitons proposer des perspectives aux producteurs dans un contexte d’évolution pour l’agriculture, explique Clotilde Toqué, qui représente sur cet espace Arvalis. Qu’il soit subi ou souhaité, le changement concerne toutes les exploitations. »

Un regard sur les rotations longues

Un quiz et un diagnostic indicatif permettait aux visiteurs de se situer à leur arrivée sur le stand. Avant de suivre un parcours bien balisé. Dans un premier temps, la réflexion porte sur les rotations et les itinéraires techniques. L’agriculteur est laissé libre d’envisager les évolutions de son choix et un logiciel permet d’estimer leurs effets sur une liste d’indicateurs : Indice de fréquence de traitements (IFT), marge nette, temps de travail, environnement, impact sur les adventices…

Pour dépasser la simulation, la ferme flexible propose un éclairage sur le projet Syppre. Cinq des systèmes de rotation testés sont détaillés. « Nos expérimentations sont avant-gardistes et comportent des risques que les instituts peuvent prendre plus facilement que les agriculteurs, précise Clotilde Toqué. Mais cela montre, concrètement, ce qui est envisageable. »

Un regard rationnel sur l’investissement matériel

Dans une édition des Culturales où la rentabilité économique est particulièrement présente, Arvalis a également décidé d’aborder l’aspect économique à travers l’angle de l’acquisition de matériel - soit 40 % des charges d’exploitation en moyenne. « L’idée est de mesurer l’utilité de ce matériel dans l’optique d’un changement de pratiques, pour optimiser les investissements », rappelle Clotilde Toqué. Un comparatif est proposé, concernant l’achat de différentes machines, entre plusieurs modes de financements. « Si on s’intéresse à l’imposition sur l’année d’achat, la pleine propriété semble être la meilleure option, mais à long terme la copropriété ou l’adhésion à une Cuma est plus rationnelle », illustre Clotilde Toqué.

Avant de sortir de la ferme flexible, le visiteur passe par un espace « ressources », dans lequel Arvalis recense un ensemble d'OAD, d’outils de diagnostics, mais aussi des sites d’expérimentations situés dans le grand-Est, d’où provenait l’essentiel des agriculteurs présents aux Culturales. « Une manière de donner des outils pour continuer la démarche au-delà de notre stand », conclut Clotilde Toque.