Impact carbone de la filière porcine, la majorité des leviers dans les mains des éleveurs

« Le projet Porc AGB, touche à sa fin dans quelques mois », a indiqué Sandrine Espagnol, ingénieur d’études à l’Ifip-Institut du porc à l’occasion du colloque sur l’affichage environnemental des produits du porc, organisé par l’Institut français du porc, Ifip, le 20 mars 2024 à Paris. Piloté par l’institut technique du porc, Ifip, et financé par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, Ademe, il évalue l’impact du changement de pratiques sur le coût carbone des aliments de porcs. L’outil, renseigné par chaque maillon de la filière, prend en compte quatre types d’élevage : le conventionnel, l’agriculture biologique, le label rouge et Bleu blanc cœur.

Des leviers d’action difficilement traçables

Les résultats montrent que la majorité des leviers pour réduire l’empreinte carbone se situe au stade élevage. La part de soja déforestant, les régimes basse teneur en protéines, ou encore la recherche d’une haute performance influent fortement sur les émissions de gaz à effet de serre. Peu de marges de manœuvre sont disponibles au niveau de l’abattoir ou de la transformation. « Ce qui fait que 80 % des leviers d’action sont difficilement traçables », indique Pierrick Girard, ingénieur d’études au pôle viande et charcuterie de l’Ifip.

L’Ifip livrera un tableur excel

L’Ifip va proposer un tableur excel qui pourra être inséré dans d’autres modèles. Les données viendront également incrémenter la base française Agribalyse qui sert au calcul de l’analyse de cycle de vie des produits alimentaires.