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Inrae et Agrocampus Ouest finalisent un outil pour dimensionner les bandes enherbées

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Les bandes enherbées doivent permettre de réduire la présence de pesticides dans l’eau. Inrae et Agrocampus Ouest mettent au point un outil pour aider les agriculteurs à mieux dimensionner et positionner ces zones tampons. Il s’adresse aux conseillers.

Inrae et Agrocampus Ouest finalisent un outil pour dimensionner les bandes enherbées
Inrae et Agrocampus Ouest finalisent un outil pour dimensionner les bandes enherbées

L’Inrae de Villeurbanne et Agrocampus Ouest finalisent la mise au point d’un outil en ligne pour dimensionner les bandes enherbées, en tant que zones tampons destinées à limiter les transferts de pesticides vers les eaux de surface. Il a été présenté le 19 mai à l’occasion du 50e congrès du Groupe français de recherche sur les pesticides, GFP, qui se tenait du 18 au 20 mai à Namur en Belgique.

Mal dimensionnées, mal positionnées

Une zone de cinq mètres, entre la parcelle agricole et le cours d’eau, est actuellement obligatoire dans le cadre de la Politique agricole commune. « Mais ces zones sont parfois mal dimensionnées ou mal positionnées pour éviter le ruissellement en aval », explique Florent Veillon, chercheur à l’Inrae de Villeurbanne. Nommé Buvard-MES, l’outil est relié à des bases de données sur le sol. Testé actuellement en Bretagne, il s’adresse surtout aux conseillers agricoles ou aux gestionnaires de bassin.

Calculer l’efficacité des bandes enherbées

En pratique, le conseiller localise la parcelle de l’agriculteur et dessine la bande enherbée avec un outil de tracé et un outil topographique. Le logiciel calcule alors le « curve number », soit le coefficient de ruissellement. Il évalue ensuite l’efficacité de la bande face au ruissellement, aux sédiments et aux pesticides, selon la largeur de la zone tampon.

L’équipe de chercheurs finalise l’interface pour mettre en place une version opérationnelle sur le web. Actuellement centré sur la Bretagne, l’outil sera ensuite étendu, par les scientifiques, à d’autres régions de France, dès que les bases de données nécessaires existeront.