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La cellule Recherche-Innovation-Transfert de l’Acta, l’Inrae et l’APCA « est arrivée à maturité »

Le | Recherche-developpement

Les réseaux des instituts techniques, des chambres d’agriculture et de l’Inrae collaborent, sur des thématiques agricoles sélectionnées ensemble, depuis 2018 à travers la cellule RIT, pour Recherche-Innovation-Transfert. Le Salon de l’agriculture 2022 était l’occasion de revenir sur son fonctionnement et ses finalités, avec un focus important sur le transfert à l’enseignement agricole.

Christian Huyghe, directeur scientifique agriculture de l’Inrae. - © D.R.
Christian Huyghe, directeur scientifique agriculture de l’Inrae. - © D.R.

Quatre années après son lancement lors du Sia 2018, la cellule Recherche-Innovation-Transfert, qui réunit l’Acta, l’Inrae et les chambres d’agriculture, « a atteint son rythme de croisière ». C’est le commentaire proposé par Christian Huyghe, directeur scientifique agriculture de l’Inrae, le 28 février, lors d’une conférence retraçant le parcours de la cellule. «  L’ambition est de pousser dans nos trois réseaux de l’information structurée, indispensable à nos activités de recherche respectives, complémentaires car appliquées à des pas de temps différents », précise-t-il encore. L’idée n’est pas seulement de partager des travaux, mais de les rendre le plus utiles possible : « Nous parlons bien de produire les fiches d’actions thématiques facilement applicables par les acteurs de nos structures », insiste Christian Huyghe.

Pas de limite de temps pour la cellule Recherche-Innovation-Transfert

La conférence du jour a permis de revenir sur les trois projets menés sur 2021 : les avantages des plantes de service, les alternatives du cuivre en viticulture, l’adaptation au changement climatique. « Notre première thématique commune était le glyphosate et ses alternatives, un sujet assez précis dans ses contours, rappelle Christian Huyghe. Ces thématiques montrent bien l’élargissement de notre spectre de réflexion. » Et ce n’est pas fini. La cellule RIT est une structure pérenne. Interrogée par Référence agro, Marion Bardy, adjointe à la sous-directrice de la recherche et de l’innovation à la Direction générale de l’enseignement et de la recherche (DGER) du ministère de l’Agriculture, explique : « La DGER, qui finance cette cellule, n’a pas fixé de limite de temps. Nous pensons que la synergie et la complémentarité des trois réseaux a de l’avenir. »

Un pont vers l’enseignement agricole

La DGER n’est cependant pas seulement un soutien financier. « Nous nous faisons le vecteur des travaux de la cellule RIT dans l’enseignement agricole, précise Marion Bardy. Dans le cadre de notre programme Enseigner à produire autrement, nous voulons rapprocher les apprenants de la recherche. » Un relais indispensable selon Christian Huyghe : « Pour le transfert de connaissance, même si l’idée de très vite toucher les producteurs est très répandue, je tiens la formation initiale comme le levier de changement le plus efficace, même s’il semble moins immédiat. »