L’Académie d’agriculture resitue la protection des plantes dans la démarche One Health
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Santé des végétaux et santé humaine : quelles interconnexions ? Cette question est notamment abordée dans le rapport de l’Académie d’agriculture de France dédié au concept One Health, publié le 3 mai.
Le groupe de travail dédié au concept One Health, lancé en 2021 au sein de l’Académie d’agriculture de France, livre ses conclusions dans un rapport publié début mai. Son titre révèle les grands chapitres du document : « One Health, contributions de la santé des plantes, des sols, de l’eau, de l’air et de l’environnement ».
One Health et précarité alimentaire
Dans la partie dédiée à la protection des plantes, les auteurs détaillent notamment le lien entre la santé des cultures et celle des Hommes. Ils rappellent que le premier impact de cultures en mauvais état concerne le rendement : si les conséquences sont « simplement » économiques dans les pays développés, « dans les pays en développement, [elles impliquent] la précarité alimentaire, voire provoquent des famines ».
Les diverses causes de toxicité
Seconde famille de connexion entre santé des plantes et santé humaine : les substances issues de champignons ou d’adventices aux effets indésirables, allergènes, toxiques. « Pour les végétaux cultivés destinés à l’Homme ou aux animaux domestiques, les risques principaux proviennent des toxines susceptibles de contaminer les aliments lorsque des moisissures prolifèrent dans les champs ou les stockages », précise le rapport.
Enfin, l’approche One Health implique aussi de porter de l’attention aux conséquences de certaines techniques utilisées pour préserver la qualité des aliments. « C’est le cas, très médiatisé, des résidus de produits phytopharmaceutiques », cite le rapport qui évoque aussi la possibilité qu’ont les bioagresseurs de surmonter les barrières génétiques, chimiques ou biologiques utilisés pour les contrôler.