L’AFBV replace le débat sur les enjeux des biotechnologies végétales
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La conférence de presse organisée le 4 octobre, dans le cadre du colloque « Biotechnologies végétales : hier, aujourd’hui, demain », a fait un arrêt sur image sur l’actualité. Marc Fellous, président de l’Association française des biotechnologies végétales, organisatrice du colloque, Alain Paris et Yasmine Zuily Fodil, chercheurs à l’Inra, ont répondu aux interrogations des journalistes, nombreux, sur la polémique en cours autour de l’article du professeur Séralini. Leurs conclusions rejoignent celles de l’avis de l’Efsa sur les insuffisances de l’étude, autant dans sa conception que sa conduite. « Nous ne pouvons pas accepter qu’un argument scientifique n’ai pas plus de poids qu’une prise de position infondée », a affirmé Marc Fellous. Alain Paris veut voir dans l’ampleur de la polémique autour du maïs NK 603 de Monsanto une opportunité pour que les bonnes questions soient posées autour de l’expertise scientifique et la place de la recherche institutionnelle. Les tests toxicologiques peuvent être améliorés L’AFBV estime que si « la procédure d’évaluation des OGM est tout à fait correcte, les tests toxicologiques peuvent être améliorés au vue des nouvelles méthodes et outils d’analyse ». Moins une question de fonds publics que d’ambiance générale de défiance. « Comment voulez-vous que les étudiants s’engagent dans une thèse sur les biotechnologies lorsqu’ils prennent le risque de voir leurs essais détruits ! », s’est exclamé Yasmine Zuilt Fodil. « Le potentiel des plantes biotechnologiques est absolument énorme, dans tous les domaines, y compris de la pharmacie, de l’agro-industrie, alors que nos gènes partent à l’étranger », a-t-elle conclu.