Référence agro

L’agroécologie est associée à des résultats socio-économiques positifs, selon une étude

Le | Recherche-developpement

Une étude bibliographique pilotée par l’Isara démontre que les pratiques agroécologiques sont plus souvent associées à des résultats socio-économiques positifs que négatifs. Elles s’avèrent toutefois liées à des coûts de main d’œuvre plus élevés.

Ioanna Mouratiadou, enseignante-chercheuse à l’Isara et auteure principale de l’étude - © D.R.
Ioanna Mouratiadou, enseignante-chercheuse à l’Isara et auteure principale de l’étude - © D.R.

Une étude scientifique, dirigée par l’Institut supérieur d’agriculture Rhône-Alpes (Isara), montre des résultats socio-économiques positifs liés aux pratiques agroécologiques, indique l’Isara dans un communiqué du 9 avril. Les auteurs de l’étude, intitulée « The socio‑economic performance of agroecology. A review » et publié dans la revue Agronomy for Sustainable Development ont examiné plus de 13 000 publications.

Une majorité de cas favorables

« Dans la majorité des cas, nous avons identifié des résultats favorables sur le revenu, la productivité et l’efficacité, explique Ioanna Mouratiadou, enseignante-chercheuse à l’Isara et auteure principale de l’étude. Cependant, des défis persistent concernant les exigences de la main d’œuvre et les coûts de production, appelant à des politiques appropriées pour soutenir les initiatives agroécologiques ».

Plus concrètement, les résultats montrent que les pratiques agroécologiques sont associées à 51 % à des résultats socio-économiques positifs dans l’éventail de paramètres évalués, contre 30 % de négatifs.

Les paramètres socio-économiques associés au capital financier représentent la grande majorité des paramètres évalués (83 % du total) et sont affectés positivement dans 53 % cas, en raison de résultats favorables sur les revenus, la productivité et l’efficacité.

Des coûts de main d’œuvre plus élevés

Les mesures du capital humain (16 %) sont en revanche associées à un plus grand nombre de résultats négatifs (46 % contre 38 % positifs), en raison d’exigences et de coûts de main-d’œuvre plus élevés. Ils sont cependant en partie compensés par un plus grand nombre global de résultats positifs sur la productivité du travail (55 %), indique l’Isara.

Les résultats varient en fonction de la pratique agroécologique évaluée. Par exemple, l’agroforesterie englobe 53 % de résultats positifs contre 35 % pour la diversification des systèmes de culture.

L’évaluation révèle également que les résultats socio-économiques dépendent de facteurs tels que l’environnement géographique, l’échelle temporelle de la transition ou les conditions agricoles.