Référence agro

Lancement d’un RMT sur les agricultures urbaines

Le | Recherche-developpement

Pour mieux comprendre et favoriser le développement de ces nouvelles formes d’agriculture, un RMT dédié aux agricultures urbaines a été constitué. A l’occasion du lancement des travaux, Patrick Nivot, animateur du réseau, revient sur ses missions.

Lancement d’un RMT sur les agricultures urbaines
Lancement d’un RMT sur les agricultures urbaines

Labellisé pour cinq ans depuis le 1er janvier 2021, le RMT Agricultures urbaines fait partie des 8 RMT ayant reçu l’aval du ministère de l’Agriculture, l’automne dernier. Piloté par la Chambre d’agriculture de l’Ain, il regroupe onze partenaires signataires*. « Notre ambition est d’être le référent, l’interlocuteur privilégié sur cette thématique, pour également accompagner la construction des politiques publiques », explique Patrick Nivot, chef de service du pôle Filières & Economie à la Chambre d’agriculture de l’Ain et animateur du RMT. Une des missions du réseau sera, dans un premier temps, de faire un état des lieux de l’existant. « De nombreuses initiatives fleurissent et il y a une volonté politique de travailler sur ces sujets émergents, explique Patrick Nivot. En France, plus de 80 % de la population est depuis 2019 classée comme « urbaine », il y a donc un enjeu agricole au cœur des villes. »

Quatre axes de travail

Compte-tenu de la diversité des projets se développant, le RMT a choisi une définition relativement

ouverte des « agricultures urbaines ». « Ce qui est sûr c’est que l’entrée alimentaire est forte mais que le

volet social est important également », précise l’animateur du réseau. Les travaux s’organiseront autour de quatre grands axes :

  • contribuer à l’intégration de l’agriculture urbaine dans son contexte territorial, en déterminant comment l’agriculture urbaine répond aux attentes sociétales sur l’alimentation de proximité et de qualité, et en quoi les politiques publiques peuvent contribuer à son développement,
  • étudier les possibilités d’adapter le matériel et les capacités de production, en questionnant les porteurs de projets pour identifier leurs besoins et trouver avec eux des solutions techniques ,
  • déterminer les conditions économiques et juridiques propices au développement des projets, en favorisant l’accès au foncier, aux aides, etc,
  • faire un état exhaustif des formations proposées et éventuellement en proposer d’autres au terme du projet.

« En ce qui concerne le volet économique, il y a un vrai travail de référence à faire, il existe un réel déficit

pour démontrer la viabilité des projets », souligne Patrick Nivot. Un événement est prévu entre la fin 2021 et début 2022 pour faire un premier retour aux partenaires et contributeurs mobilisés sur cette thématique. Des réunions au printemps finiront d’arrêter les méthodes de travail entre partenaires du RMT et marqueront le lancement officiel des travaux.

*APCA, Chambre d’agriculture de l’Ain, Chambre d’Agriculture des Pays de Loire, Plante&Cité, Terres

en Villes, Université Lyon III Jean Moulin, l’Institut Agro, GAEC&Société, Astredhor, AFAUP, Nantes

Terre Atlantique.