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L’Anses va publier un avis pour lever la controverse sur la génotoxicité du glyphosate

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« Nous sommes en train de finaliser un cahier des charges pour mener une ou plusieurs études complémentaires et indépendantes afin de lever les ambiguïtés sur la génotoxicité du glyphosate », a expliqué à Référence environnement Gérard Lasfargues, directeur général délégué au pôle Sciences pour l’expertise de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, Anses, rencontré à l’occasion du Salon de l’agriculture. En effet, le Centre international de recherche sur le cancer, Circ, a classé la molécule en « cancérogène probable », quand l’Autorité européenne de sécurité des aliments, Efsa, n’a pas montré de tels impacts. « Les deux structures ne s’appuient pas sur les mêmes informations, poursuit Gérard Lasfargues. Nous allons rendre un avis dans les trois semaines faisant le point sur les données actuelles concernant la génotoxicité du glyphosate et sur les besoins en études complémentaires. Les résultats de ces recherches ne pourront toutefois pas être disponibles avant 2020. » Par ailleurs, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, Inserm, a été saisi pour relancer une expertise collective sur les pesticides, dont le glyphosate : les résultats devraient être publiés à la fin de l’année.

Si l’arrêt du glyphosate en France a été annoncé par Emmanuel Macron d’ici à fin 2020, la molécule devra être réévaluée au niveau européen pour 2022. « La Commission européenne a décidé de nommer un consortium d’États membres chargé de réévaluer la molécule, et non plus un seul pays rapporteur, comme ce fût le cas en 2017 avec l’Allemagne. La France devrait faire partie de ce groupe, dont le début des travaux a été annoncé pour 2020 ».