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« L’Apad structure son expertise technique », Thierry Gain, Apad

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L’Association pour la promotion d’une agriculture durable, Apad, doit accompagner des agriculteurs de plus en plus intéressés par des solutions éprouvées, facilitant l’adoption des techniques de l’ACS. Pour centraliser et diffuser les connaissances d’un réseau très ancré dans les régions, l’association s’organise, et s’appuie sur son responsable technique, Thierry Gain.

Thierry Gain, responsable technique de l’Apad. - © D.R.
Thierry Gain, responsable technique de l’Apad. - © D.R.

Thierry Gain a intégré l'Association pour la promotion d’une agriculture durable, Apad, en 2014. Mais depuis deux ans, il occupe une nouvelle responsabilité, celle de responsable technique. « En réalité, le temps de bien faire la passation avec mon poste précédent, en région, je ne suis pleinement opérationnel que depuis six mois », explique-t-il. Et le travail ne manque pas. Thierry Gain doit en effet centraliser, et le cas échéant, diffuser les connaissances cumulées par les treize antennes locales de l’association.

L’ACS n’intéresse plus seulement des pionniers

« Les réseaux locaux sont très dynamiques, mais jusqu’à présent, ils échangeaient peu entre eux, précise-t-il. Mon poste, transversal, doit contribuer à changer la donne. » Un enjeu d’autant plus fort que les agriculteurs intéressés par l’agriculture de conservation des sol, ACS, prônée par l’Apad, sont de plus en plus demandeurs de références. « C’est le signe d’un mouvement qui ne touche plus uniquement des pionniers prêts à prendre des risques ! », sourit Thierry Gain.

L’exemple du tournesol

Pour illustrer cette tendance, il prend l’exemple du tournesol. L’Apad Perche et l’Apad Centre Est ont lancé des groupes de travail dédiés à cette culture il y a deux ans. L’Apad Centre Val-de-Loire a suivi leur exemple. Au-delà des spécificités locales, les défis de l’ACS pour le tournesol sont les mêmes pour tous : pour cette culture de printemps, l’un des enjeux est de réussir l’implantation, avec « de gros risques d’échec » si le lit de semences n’est pas idéal. « En clair, l’agriculteur doit tout faire pour que le tournesol sorte rapidement de terre pour limiter la pression parasitaire : réglage du semoir, terre fine autour de la graine, fertilisation starter font partie des incontournables pour réussir le démarrage de la culture », résume Thierry Gain.

L’Apad prépare de nouveaux médias de communication

L’objectif est de réussir à ce que les germes sortent entre cinq et dix jours pour une plante plus robuste face aux oiseaux et limaces notamment. « Des travaux sur les plantes compagnes, orge ou féverole, afin de limiter les dégâts d’oiseaux sur le tournesol, ont été menés, détaille le responsable technique. Mais cela draine de la complexité dans l’itinéraire technique de la culture. » Autant d’éléments qu’il doit partager avec le plus grand nombre. Les « Instants techniques » de l’Apad sont un média bien installé. L’association travaille sur d’autres formats, et notamment un « Wikipédia de l’ACS », moyen de rendre accessible et pédagogique l’ensemble des travaux menés en région.