L’association de cultures permet de produire davantage de protéines dans 47 % des cas
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Une étude internationale publiée le 3 janvier dans la revue PNAS aborde l’association de cultures sous l’angle productif. Selon Inrae, contributeur de ce travail, cette pratique présente des rendements en grains très légèrement inférieur aux cultures seules, mais une production protéique avantageuse.
Le 5 janvier 2022, Inrae met en avant une étude internationale portant sur la productivité des cultures associées et publiée deux jours plus tôt dans la revue PNAS. Les chercheurs d’Inrae se sont unis avec des équipes de l’université Wageningen (Pays-Bas), de l’université d’Agriculture de Chine à Pékin et de l’université d’Agriculture de Mongolie Intérieure à Hohhot. En effet, si l’association de cultures reste « marginale » dans les pays occidentaux (1), elle est plus répandue dans d’autres zones du globe. Les scientifiques se sont ainsi appuyés sur une base de données mondiale incluant les résultats de 226 expérimentations agronomiques.
Moins de surfaces nécessaires pour l’association de cultures
Les chiffres révèlent que l’association de cultures augmente « l’efficacité globale » de la production, selon Inrae. Les besoins en surfaces de terres cultivées reculent de 19 % pour produire la même quantité de grains que les cultures monospécifiques, séparées, des deux espèces. En termes de production protéique, l’association de cultures se s’avère en moyenne aussi performante que la culture monospécifique la plus productive du mélange. Dans 47 % des cas, cette production protéique est supérieure, « en particulier dans les associations maïs-légumineuses cultivées avec des doses d’engrais modérées », spécifie Inrae.
Le bémol se situe du côté du rendement en grains et de la production de calories, inférieurs de 4 % en moyenne aux résultats de l’espèce la plus productive du mélange, cultivée seule. « En réduisant les besoins en surface agricole et en engrais, cette pratique agroécologique pourrait ainsi contribuer à augmenter durablement la production agricole pour répondre aux besoins d’une population mondiale en expansion », conclut néanmoins Inrae.
(1) Elle estimée à 0,1 à 3 % de la sole selon les régions en France.