Le consortium Biocontrôle dresse son bilan final
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Le consortium Biocontrôle, lancé en 2016, touche à sa fin. Les partenaires ont présenté les projets qui ont été menés dans ce groupe depuis huit ans.
Le consortium Biocontrôle a dressé le bilan de ses huit années d’activité lors de sa journée de clôture, le 28 mars 2024, à Paris. Il est né en 2016, sous la proposition du ministère de l’Agriculture, pour favoriser l’usage du biocontrôle et soutenir la création d’une activité industrielle, en fédérant une communauté. « Le travail n’est pas tout à fait fini puisque nous avons entamé des travaux de recherche cette année pour trois ans, précise Christian Huyghe, directeur scientifique agriculture de l’Inrae et président du consortium. Les partenaires du consortium seront tenus au courant des résultats. »
Quatre groupes de travail
Le consortium a mis en place quatre groupes de travail. Sur les huit années, celui sur l’intégration des produits de biocontrôle a permis de mener cinq projets pour un montant de 1,34 million d’euros : « XP-BC » sur les maladies foliaires de la vigne, « Care » et « Visa » sur le développement des outils d’évaluation des produits de biocontrôle, « IBC » sur l’évaluation de l’efficacité des différents systèmes de culture, et Decicontrol qui a conduit à l’élaboration de fiches sur les agents microbien dans le maraîchage.
Le groupe dédié à la connaissance a financé deux projets pour un montant de 420 000 euros : l’étude et le développement de nouvelles méthodes pour le suivi de l’impact environnemental des solutions de biocontrôle, et une étude sur les risques des bacillus sur les intestins des mammifères.
Celui sur le microbiote s’est également articulé autour de deux projets pour un budget de 620 000 euros : un sur les interactions entre les microorganismes, et un les candidats potentiels d’agents de biocontrôle. Enfin celui sur les semences et le biocontrôle a conduit à une étude pour un budget de 600 000 euros, Seedbioprotect, sur la manière de stimuler la semence par les produits de biocontrôle. Par ailleurs, trois groupes exploratoires se sont attaqués à des besoins à venir, en matière de numérique et d’agroéquipement, de formulation, et de plus grandes connaissances sur la technique « insecte stérile ».
Déverrouiller la filière
Le développement des solutions de biocontrôle reste encore entier. « La protection des cultures est un cas type de verrouillage socio-technique, explique Christian Huyghe, directeur scientifique agriculture de l’Inrae et président du consortium. Tous les acteurs sont en équilibre et ne peuvent bouger. Avec le consortium, l’objectif est que les gens bougent ensemble pour créer un écosystème nouveau. »
La suite principale du consortium Biocontrôle est le lancement du Grand défi biocontrôle avec la création de l’Association du biocontrôle et des biostimulants pour l’agroécologie, Abba.