Les cultures diversifiées, plus productives et durables selon une méta-analyse

Une méta-analyse menée par des scientifiques du Cirad, d’Inrae et de l’Université libre d’Amsterdam, vise à quantifier différents bénéfices des cultures diversifiées. Publiée le 19 juillet, elle s’appuie sur les conclusions de plus de 5 000 études menées sur 85 ans, plus de 120 cultures et 85 pays.

Cinq systèmes de cultures diversifiées analysés et comparés

Un travail d’une ampleur inédite sur un sujet prisé par la recherche. Ses auteurs considèrent cinq types de diversification : l’agroforesterie, les cultures associées, les mélanges variétaux, les rotations diversifiées et l’implantation de cultures de couvertures. Le verdict est sans appel. Les bénéfices concernent à la fois la production, supérieure de 14 % par rapport aux cultures des systèmes non diversifiés, et différents compartiments environnementaux. La biodiversité associée est elle augmentée de 24 %, la qualité de l’eau est améliorée de 50 %, le contrôle des ravageurs et maladies de 63 %, et la qualité des sols de 11 %.

Les atouts de l’agroforesterie mises en avant

Les auteurs de la méta-analyse ont été jusqu’à comparer les bénéfices des cinq systèmes diversifiés étudiés, entre eux. Les systèmes agroforestiers sont ceux qui tirent le mieux leur épingle du jeu : ils sont les plus vertueux pour la production des cultures, la biodiversité, la qualité des sols. Pour le contrôle des ravageurs et des maladies, c’est l’implantation de cultures de couverture qui est la plus performante.

D’autres types de bénéfices des systèmes diversifiés s’avèrent être moins documentés dans le vaste corpus analysé. C’est le cas des émissions de gaz à effet de serre, de l’évaluation des impacts en termes de rentabilité ou de la stabilité de la production dans le temps.