Référence agro

Les projets du programme « Cultiver et protéger autrement » sont dévoilés

Le | Recherche-developpement

Les résultats de l’appel à projet du programme de recherche « Cultiver et protéger autrement » viennent d’être rendus publics. Ils ambitionnent une agriculture sans pesticide d’ici à 2040.

Les projets du programme « Cultiver et protéger autrement » sont dévoilés
Les projets du programme « Cultiver et protéger autrement » sont dévoilés

Les lauréats devaient être connus en mars mais la crise sanitaire a retardé le travail du jury présidé par les ministères de la Recherche, de l’Agriculture et de la Transition écologique. Les dix projets retenus dans le cadre du Programme prioritaire de recherche (PPR) « Cultiver et protéger autrement » ont finalement été rendus publics le 23 septembre 2020. D’un montant de 30 millions d’euros, issu du plan d’investissement d’avenir, et initié par le ministère de la Recherche, le PPR, est piloté scientifiquement par l’Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, Inrae. Il ambitionne une agriculture sans pesticide d’ici à 2040,

Une durée de six ans

Ces projets s’inscrivent sur une période de six ans et couvrent l’ensemble des questions soulevées dans l’appel à projets : levée de verrous scientifiques, compréhension de l’environnement microbien des plantes et son influence sur leur santé, surveillance de l’émergence des pathologies végétales pour mettre en place des mesures préventives et des traitements précoces, aspects sociaux et économiques de la transition vers des systèmes sans pesticides.

Défense naturelle et lutte biologique

Le gouvernement souhaite structurer de manière durable des communautés scientifiques sur ces approches complémentaires, qui font appel aux capteurs, à la sollicitation des défenses naturelles des plantes, à la lutte biologique, « qui s’attacheront à une meilleure organisation des surfaces cultivées et à l’évolution des filières économiques ».

Des colloques et événements seront organisés avec les chercheurs et les acteurs agricoles, afin de partager rapidement les résultats et faciliter le transfert des connaissances et des solutions vers les agriculteurs. « Nous devrons également faire en sorte que les équipes de recherche soient en interaction avec la société, et ne pas attendre les six ans du projet pour s’assurer de l’adéquation avec les attentes sociétales », a indiqué Florence Jacquet, directrice de recherche à l’Inrae et en charge de la coordination du PPR, à Référence agro.

Les projets retenus :

  • Mobidis

Mobiliser et sélectionner la diversité cultivée intra et inter-spécifique pour un changement systémique vers une agriculture sans pesticide (UMR- GQE- génétique quantitative et évolution, Université Paris-Saclay, Inrae, CNRS et AgroParisTech)

  • Specifics

Conception de systèmes de culture sans pesticides et riches en légumineuses à graines (UMR Agro-écologie, Inrae, AgroSupDijon, Université de Bourgogne-Franche Comté, CNRS)

  • Be-creative

Co-conception de territoires sans pesticides (UMR Agronomie, Université Paris Saclay, AgroParisTech, Inrae)

  • Sucseed

Mettre fin à l’utilisation des pesticides sur les semences et proposer des solutions alternatives (UMR IRHS Institut de recherche en horticulture et semences, Inrae - Insitut Agro, Agrocampus Ouest, Université d’Angers)

  • Vitae

Cultiver la vigne sans pesticides : vers des socio-écosystèmes viticoles agroécologiques (UMR Save Santé et agroécologie du vignoble, Inrae - Bordeaux Science Agro)

  • Cap zéro phyto

Adaptation du concept d’immunité écologique à la protection des cultures : Rosaceae et Solanaceae, deux études de cas (Unité PSH Plantes et systèmes de cultures horticoles, Inrae)

  • Fast

Faciliter l’Action publique pour Sortir des pesticides (UMR CEEM- Centre Economie de l’Environnement de Montpellier, Inrae - CNRS - Université Montpellier -  Montpellier Supagro)

  • Beyond

Vers une épidémiosurveillance et une prophylaxie fondée sur des observations de proximité et à distance (UMR pathologie végétale, Inrae - Université d’Avignon)

  • Pherosensor

Détection précoce des insectes ravageurs à l’aide de capteurs olfactifs utilisant des récepteurs phéromonaux (UMR IEES- Institut d’écologie et des sciences de l’environnement de Paris CNRS - IRD - Inrae - Université Paris-Est Créteil - Sorbonne université)

  • Deep impact

Analyse des interactions plante-microbiote pour promouvoir la défense des plantes aux bioagresseurs (IGEPP- Institut de génétique, environnement et protection des plantes, Inrae - Institut Agro, AgroCampus Ouest - Université de Rennes 1)