Référence agro

L’Inra mise sur l’agro-écologie

Le | Recherche-developpement

L’Inra mène d’importantes recherches dans le domaine de l’agro-écologie et vient de présenter à la presse à la mi-janvier les travaux réalisés dans son centre de Dijon.__ A commencer par l’importance de l’activité des micro-organismes sur la transformation de l’azote, du carbone, du phosphore, des polluants, ou des interactions avec les racines des plantes. % %% Fabrice Martin, directeur de recherche à l’unité « Microbiologie des sols et de l’environnement » a indiqué que les essais avec les mycorhizes montraient leur efficacité sur la croissance des végétaux au point qu’une société en commercialise (Biorhize rachetée par Agrauxine). La biodégradation des pesticides dans le sol par les bactéries est aussi très étudiée, ce qui a déjà conduit à la mise au point du « Biobac » pour gérer les résidus de pesticides à la ferme. Mais le centre mène aussi des travaux sur les protéagineux et la gestion des adventices. « Pour des raisons économiques et environnementales, il devient urgent de créer des variétés utilisant au mieux les différentes sources d’azote », souligne Richard Thomson, de l’unité de recherche sur les légumineuses à graines. L’objectif est aussi de lever les freins à la culture des protéagineux en France, telle l’instabilité des rendements, l’adaptation aux systèmes de cultures, la valeur nutritionnelle des graines. Comme exemple d’innovation, on peut noter la création de féveroles sans tanin et à faible teneur en vicine et convicine, ce qui offre de nouveaux débouchés. Un projet est aussi lancé sur la culture de céréales en association avec des pois et féveroles qui permettrait de diminuer les maladies et la prolifération des mauvaises herbes. Mauvaises herbes étudiées également dans le cadre des travaux sur la protection intégrée des adventices menés par Nicolas Munier-Jolain. Les premiers résultats montrent que l’on peut maîtriser les infestations en réduisant de manière importante les pesticides. %% % L’intérêt des travaux menés par l’Inra réside non seulement sur leurs aspects techniques mais aussi sur la prise en compte du côté économique auquel est confronté l’agriculteur.