L’Inrae a remis un rapport sur les PSE au ministère de l’Agriculture
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Le gouvernement entend développer les Paiements pour services environnementaux en agriculture. L’Inrae a remis un rapport au ministère de l’Agriculture en la matière. Les experts ont fait des propositions chiffrées de soutien pour différents niveaux d’engagements, avec une rémunération à hauteur du service environnemental fourni.
Les paiements pour services environnementaux (PSE) commencent à prendre leur place en agriculture. L’institut national de la recherche agronomique et de l’environnement, Inrae, a profité du confinement pour élaborer des propositions relatives. L’Institut a remis en avril un rapport à la Direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises (DGPE) du ministère de l’Agriculture sur les PSE et sur la future Politique agricole commune.
Des rémunérations selon les services
« Nous voulons que les PSE soient vraiment un outil reconnu », a expliqué Christian Huyghes, directeur scientifique agriculture à l’Inrae, contacté par Référence agro. S’il précise ne pas pouvoir dévoiler le contenu du rapport, il indique toutefois que ce dernier comporte des descriptions de ces PSE, « dont on peut vérifier la mise en œuvre différentiée chez les agriculteurs », avec des focus sur les prairies, les Surfaces d’intérêt écologiques (SIE) et les grandes cultures. « Nous avons fait des propositions chiffrées de soutien pour différents niveaux d’engagements, avec une rémunération à hauteur du service environnemental fourni », précise Christian Huyghes. Les services concernent le changement climatique, la biodiversité, la qualité de l’eau et de l’air.
Couverture des sols et taille des îlots
Plus précisément sur les grandes cultures, le niveau de PSE est construit autour de trois dimensions : la diversité des cultures dans l’exploitation, la durée de couverture du sol avec un seuil à 330 jours qui donne droit à un bonus, la taille moyenne des îlots cultivés. Pour ce dernier point, si la taille est inférieure à quatre hectares, le niveau de PSE augmente. « Nous nous sommes fondés sur les travaux de Sirami sur l’effet de la taille des îlots cultivés », précise-t-il.