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Lutte intégrée contre les ravageurs, la Commission européenne publie une boîte à outils

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La Commission européenne, désireuse de voir se déployer les pratiques de lutte intégrée contre les ravageurs, a publié le 28 février 2023 une base de données présentant 1 342 exemples disponibles dans les différents États membres. Une source d’inspiration pour tous les acteurs engagés dans la réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires.

Lutte intégrée contre les ravageurs, la Commission européenne publie une boîte à outils
Lutte intégrée contre les ravageurs, la Commission européenne publie une boîte à outils

La Commission européenne a publié, le 28 février 2023, une boîte à outils pour la l utte intégrée contre les ravageurs. Celle-ci regroupe 1 342 pratiques, techniques et technologies actuellement disponibles et visant à n’utiliser des produits phytosanitaires qu’en dernier recours : rotation des cultures, intercultures, techniques de culture (faux semis, dates et densité de semis…), variétés résistantes, fertilisation, irrigation, mesures de prévention, restauration des habitats naturels, contrôle biologique… La base de données, qui sera régulièrement mise à jour, comprend également 273 lignes directrices spécifiques aux cultures élaborées par les autorités nationales et les organismes publics des États membres.

Objectif : déployer l’approche de la lutte intégrée

Les principes de la lutte intégrée étaient déjà rendus obligatoires par la directive 2009/128/CE relative à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable, dite directive SUD, mais leur appropriation n’a pas été à la hauteur des ambitions de la Commission européenne. Raison pour laquelle la Commission a proposé son règlement relatif à l’utilisation durable des pesticides, dit règlement SUR : celui-ci donne la priorité à la lutte intégrée et sera directement applicable dans l’ensemble de l’Union européenne. La volonté de la Commission est de préciser le concept afin qu’il soit adopté de manière homogène par l’ensemble des États membres.

Des pratiques évaluées

Le projet pilote ayant conduit à cette boîte à outils, mené sur deux ans, a par ailleurs évalué les pratiques, leur efficacité en fonction de leur potentiel à contribuer à la réduction de l’utilisation des pesticides, leur coût de mise en œuvre et leur efficacité globale. Il a également examiné les perspectives de leur adoption future, ainsi que les principaux facteurs affectant la réduction de la dépendance à l’utilisation des pesticides. Cette évaluation a fait l’objet d’un rapport final , dont un résumé a été publié en français.

« Le nombre insuffisant perçu d’alternatives viables et abordables aux pratiques conventionnelles reste le principal obstacle à la réduction de notre dépendance aux pesticides, souligne la Commission dans un communiqué daté du 28 février 2023. Les achats collectifs d’équipements ou de solutions contractuelles peuvent être une option pour faire face aux éventuels coûts associés à certaines méthodes alternatives. »