Néonicotinoïdes, une liste des alternatives rapidement disponibles sur betterave
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Dans une publication commune, Inrae et l’Anses identifient 76 solutions et méthodes alternatives aux néonicotinoïdes sur betteraves. En notant leur durabilité, leur efficacité et leur applicabilité, les chercheurs arrivent à une liste de 21 solutions satisfaisantes rapidement disponibles.
La question des alternatives aux néonicotinoïdes pour la culture de la betterave ne se démode pas. L’horloge tourne, et en 2024, aucune dérogation ne sera plus acceptée. La filière betterave et le monde de la recherche sont sur le pont. L’Anses et Inrae ont collaboré pour réaliser une vaste étude bibliographique sur les solutions de substitution existantes. Publiée le 8 juillet dans Entomologia Generalis, elle s’appuie sur 301 publications scientifiques.
76 alternatives listées
En ressort une liste de 76 produits et méthodes de lutte, classés dans neuf catégories :
- insecticides synthétiques (21 solutions) ;
- insecticides extraits directement de ou dérivés d’une plante ou d’un micro-organisme (22) ;
- lutte biologique avec des macro-organismes (8) ;
- méthodes de contrôle physique (7) ;
- éliciteurs de défense des plantes (5) ;
- lutte biologique avec des micro-organismes (4) ;
- pratiques agricoles (4) ;
- lutte biologique par des produits sémiochimiques, ou substances chimiques naturelles (3) ;
- sélection de variétés adaptées (2).
Chaque méthode de contrôle a été évaluée au regard de quatre critères (efficacité, durabilité, applicabilité et praticabilité technique), chacun noté sur 3.
Les phytos, efficaces mais peu durables
À titre d’exemple, les insecticides de synthèse ont les scores moyens d’efficacité les plus élevés (2,6), mais aussi les scores de durabilité les plus faibles parmi les neuf catégories (1,9). Cette durabilité est affectée notamment par « le risque important d’évolution de la résistance chez les espèces de pucerons ». Leur praticabilité technique est bonne (1,9), mais leur applicabilité moyenne, qui correspond à leur « disponibilité immédiate » est modérée, tirée vers le bas par les substances actives dont la procédure d’autorisation de mise sur le marché n’est pas encore enclenchée, ce qui ne laisse pas augurer d’homologation avant plusieurs années.
21 méthodes de substitution « rapide »
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Tableau issu de Entomologia Generalis, Vol. 42 (2022).[/caption]
Sur ce principe, les chercheurs ont dressé une liste des méthodes alternatives de lutte pouvant se substituer « rapidement » aux néonicotinoïdes tout en présentant des notes d’efficacité, d’applicabilité et de durabilité, oscillant entre 2 et 3. Au total, 21 méthodes ou produits alternatifs entrent dans ce cadre (voir tableau) :
- six insecticides de synthèse,
- trois insecticides naturels à pulvériser,
- deux champignons entomopathogènes,
- deux ennemis naturels des arthropodes,
- une huile organique et une huile minérale,
- deux éliciteurs de défense des plantes,
- trois pratiques agricoles,
- un groupe de variétés végétales améliorées.
Consulter l’étude (en anglais).