Numérique : dix recommandations de l’Acta dans un livre blanc
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L’Acta a présenté son livre blanc du numérique « L’accès aux données pour la recherche et l’innovation en agriculture », contenant dix recommandations du réseau des instituts techniques, le 18 octobre à Paris. Ces préconisations s’articulent autour de trois axes : innover, fluidifier et rassurer. « Ce dernier point est primordial, car pour bien faire remonter la données du terrain, les agriculteurs doivent avoir confiance et savoir ce qu’il advient des informations qu’ils transmettent », souligne Sylvain Gallot de l’Itavi et animateur du réseau « numérique & agriculture » de l’Acta. Les organismes de recherche ont longtemps été à l’origine de la création de données, par leurs expérimentations et leurs essais. « La dynamique s’inverse, et nous tendons vers une privatisation de la donnée », souligne François Brun, lui aussi animateur du réseau « numérique & agriculture ». Le risque qui existe est le confinement et l’exploitation des données par les entreprises, aussi bien du secteur du machinisme que de la distribution.
Un engagement volontaire plutôt qu’une loi
Le souhait de l’Acta : faire émerger une charte sur l’accès et la valorisation des données agricoles sur laquelle s’engageraient le maximum d’acteurs du secteur, privés et publics. Philippe Lecouvey, directeur général de l’Acta, mise beaucoup sur un engagement volontaire plutôt qu’une réglementation. « Le numérique va beaucoup plus vite que la réglementation, c’est pourquoi nous ne pouvons pas attendre qu’un cadre législatif se mette en place si nous voulons avancer dans ce domaine », insiste le directeur général. La co-construction et les approches multi-partenariales sont déjà au cœur de projets innovants. En témoigne les digifermes ou la plateforme Api-Agro. Le réseau préconise d’élargir les partenariats, qu’il s’agisse d’entreprises ou d’écoles, et de ne pas se cantonner au secteur agricole.
Les dix mesures de l’Acta
INNOVER :
• Co-construire des services numériques utiles aux acteurs agricoles
• Evaluer les applications dans les exploitations
• S’ouvrir à de nouveaux partenariats
• Renforcer les compétences pour mieux valoriser les données
FLUIDIFIER
• Inventorier les sources de données d’intérêt pour l’agriculture
• Favoriser l’interopérabilité entre les systèmes d’information
• Mutualiser les systèmes d’information
RASSURER
• Etablir des principes et des bonnes pratiques
• Garantir la maitrise des données et établir une chaîne de confiance
• Encourager l’ouverture des données des entreprises