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Phosmet, l’appel à projets pour rechercher des alternatives est lancé

Le | Recherche-developpement

Parue au Bulletin officiel du 2 juin 2022, une décision détaille l’appel à projets de FranceAgriMer pour la recherche de solutions alternatives au phosmet. La date limite de dépôt est fixée au 26 juin.

250 000 € serviront à financer deux à cinq projets innovants. - © D.R.
250 000 € serviront à financer deux à cinq projets innovants. - © D.R.

Une décision parue au Bulletin officiel du 2 juin 2022 détaille les contours de l’appel à projets lancé par FranceAgriMer pour la recherche de solutions alternatives au phosmet et visant la maîtrise des insectes ravageurs d’automne du colza. La molécule, dont l’approbation n’a pas été renouvelée, ne pourra plus être utilisée à compter du 1er novembre 2022. Un plan de sortie, conduit sous forme d’un appel à projets bénéficiant d’une enveloppe de 2,29 millions d’euros, a donc été approuvé par le Gouvernement.

Quatre thématiques de projets

Les thématiques des projets attendus suivent ceux définis par les principaux acteurs de la filière colza au sein du plan d’action « sortie du phosmet » :

- la connaissance des ravageurs et des auxiliaires ;

- les solutions à l’échelle de la plante, avec entre autres la mise au point de méthodes de biocontrôle, de méthodes agronomiques, la création de variétés résistantes ;

- les solutions à l’échelle de la parcelle et du paysage, pour viser l’objectif de baisse durable de la pression parasitaire ;

- le transfert et le déploiement auprès des agriculteurs, avec notamment l’identification des outils de transfert.

Des projets de 12 à 36 mois

La date limite de dépôt des projets est fixée au 26 juin 2022. Les projets recevables seront examinés par le conseil scientifique du plan de sortie phosmet, puis par le comité de pilotage et de coordination technique, co-présidé par Terres Inovia et Inrae, pour enfin être soumis à la validation de la DGER. La validation finale des lauréats est prévue à partir d’août 2022.

Un effort de partenariat entre la recherche académique et les acteurs de terrain, ainsi qu’avec des organismes de développement ou des centres de recherche européens est attendu. La durée des projets doit être comprise entre 12 et 36 mois. Le montant total de dépenses doit atteindre au moins 50 000 €. Le concours maximal apporté à un projet est de 1,5 million d’euros.

En attendant l’arrivée d’alternatives au phosmet, la profession met ses espoirs dans un produit à base de cyantraniliprole, dont l’AMM est prévue sur le moyen terme selon Syngenta, et pour lequel Terres Inovia a déjà déposé une demande de dérogation de 120 jours.