PNPP, Ecophyto mise sur la Confédération paysanne
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« Accélérer le déploiement de l’usage des PNPP », ou préparations naturelles peu préoccupantes. C’est l’objectif du projet REPNPP 2, porté par la Confédération paysanne et financé, sur 2021-23, par le plan Ecophyto. Après une phase 1, menée entre 2018 et 2020, le projet vise notamment la construction d’un recueil d’expériences en ligne.
Les préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP) ont trouvé leur place parmi les lauréats de l’appel à projets du premier volet du plan Ecophyto 2+ pour la période 2020-2021. Le programme « REPNPP 2 », pour « Recensement et échange des pratiques autour des PNPP », est porté par la Confédération paysanne, et bénéficie d’une enveloppe d’environ 150 000 €. Il s’inscrit directement dans la continuité d’un projet retenu dans un précédent appel à projets Ecophyto de 2017.
Travail biblio et rencontres terrain autour des PNPP
« Entre 2018 et 2020, nous avons réalisé un état des lieux à partir d’entretiens avec une quarantaine d’agriculteurs, rappelle Suzie Guichard, du pôle agriculture et environnement de la Confédération paysanne. Un travail bibliographique a également été mené, et une dizaine de rencontres ont été organisées dans différents départements, pour évoquer les pratiques des utilisateurs. » Pour Pierre-Yves Maret, agriculteur et membre de la commission pesticides de la Confédération paysanne, ces événements « ont également été précieux pour aborder des questions liées à la reconnaissance réglementaire des PNPP, qui a évolué ces dernières années ». Un poste a été créé pour mener à bien ces missions.
Pour la seconde phase du projet, le cadre évolue légèrement, même si une continuité est clairement assumée. Sur la période 2021-23, la dimension « échange » est maintenue. Une douzaine de rencontres devraient avoir lieu, avec la volonté de diversifier les zones géographiques concernées. Le travail bibliographique continue, avec l’embauche d’un ou une stagiaire pour éplucher plus spécifiquement la littérature scientifique, la première phase ayant porté davantage sur la littérature « grise », autrement dit plutôt des essais, recueils de témoignages, etc.
Vers un recueil d’expérience, et un état des lieux des formations
La nouveauté réside dans la création d’un recueil d’expérience en ligne sur les pratiques liées aux PNPP. « Lors de la restitution du colloque final de REPNPP, nous avons interrogé les quelque 250 participants sur leurs attentes pour la suite, et ce recueil a été très largement demandé », précise Suzie Guichard. « Les autres intrants entrent dans des logiques commerciales, qui impliquent de facto un travail d’expérimentation et de communication, relève Pierre-Yves Maret. Pour les PNPP, la démarche est différente, et les connaissances menacent de se perdre, d’où l’importance d’un tel recueil. »
La forme reste à définir, mais l’idée est de proposer une entrée par PNPP, ou par culture. Le contenu sera issu des travaux bibliographiques réalisés, et du recensement réalisé auprès des agriculteurs. Dans ce dernier cas de figure, le contexte précis et le lieu d’application seront précisés. Enfin, un premier état des lieux des offres de formation existantes sera réalisé dans le cadre de REPNPP 2.