Projets de recherche Casdar : l'enjeu de la diffusion des connaissances
Le | Recherche-developpement
Le Groupement d’intérêt scientifique, GIS, relance agronomique organisait, le 12 janvier 2017 à Paris, une journée consacrée à une quinzaine de projets lauréats des appels à projets Casdar de l’année 2011. L’occasion notamment de communiquer sur ces travaux arrivés à leur terme. Des vidéos de 180 secondes ont été tournées, présentant brièvement douze des projets lauréats de 2011. L’objectif : s’appuyer sur youtube pour maintenir la visibilité des projets.
Les parties prenantes gardent le contact
Car un des objectifs est la diffusion des connaissances, et pas simplement leur acquisition. Pour Lionel Ranjard, animateur d'Agrinnov, centré sur la qualité des sols, le projet continue au moins à travers ceux qui y ont participé : « Sur les 300 agriculteurs de l’opération, 97 % affirmaient, 18 mois après nos travaux, continuer à utiliser les outils d’analyse de sol, et 59 % ont changé leurs pratiques grâce à Agrinnov. » Plusieurs témoignages convergent : les réseaux constitués restent en contact. « Ces liens peuvent être la base de futurs projets », estime encore Lionel Ranjard.
Des livrables en open source, sauf si…
L’héritage d’un Casdar peut prendre la forme de fiches actions, de vidéos, d’études… utilisables par la suite. Leur diffusion est un enjeu important. « Par nature, les livrables Casdar sont ouverts, disponibles pour tous », rappelle Cyril Kao, du ministère de l’Agriculture. Il existe toutefois quelques zones de flou. Le projet Médibate a abouti à un logiciel modélisant les flux d’énergie directs et indirects des bâtiments d’élevage. « Il y a des frais de maintenance qui nous obligent à vendre ce logiciel, témoigne Michel Marcon, de l’Institut du porc et animateur de Médibate. L’idée n’est toutefois pas d’en faire un article lucratif, mais de rentrer dans nos frais. »
Capitaliser sur les livrables
Des mesures sont prises pour que les travaux de recherche à venir puissent facilement capitaliser sur les connaissances, données ou autres outils issus des projets Casdar. Théo-Paul Haezebrouck, chargé des projets numériques à l’Acta, a ainsi présenté les contours d’un « moteur de recherche » qui permettra aux porteurs de projets de s’appuyer sur l’existant. Les rendus des futurs projets Casdar devront être réfléchis pour l’intégrer facilement. Prévu pour fin 2017, cet agrégateur a été conçu en concertation avec les responsables d’autres « méta-outils » agricoles (API Agro, Écophytopic…) et ou travaux de ce type (comme le rapport de l’Irstea sur les données numériques).