Protection intégrée, ÉcophytoPIC fête ses dix ans
Le | Recherche-developpement
Le portail français de la protection intégrée des cultures ÉcophytoPIC accompagne, depuis dix ans, les acteurs agricoles dans la transition agroécologique. Une veille technique a permis de le doter de plus de 6 000 ressources. En accès libre, ces données informent des solutions alternatives actuelles pour réduire l’utilisation des produits phytosanitaires. Une nouvelle version, plus ergonomique, est attendue pour le printemps 2023. Explications avec Mélanie Gayrard, cheffe de projet protection intégrée des cultures à l’Acta.
Avec ÉcophytoPIC, agriculteurs, conseillers, formateurs et étudiants ont accès gratuitement à toutes les méthodes et pratiques culturales durables et innovantes permettant de réduire l’utilisation des produits phytosanitaires de synthèse. Le portail français de la protection intégrée des cultures, qui fête ses dix ans cette année, regroupe aujourd’hui plus de 6 000 ressources, dont de nombreux témoignages, retours d’expériences, outils d’observation et de surveillance des bioagresseurs et auxiliaires… Sous l’égide des ministères en charge de l’agriculture, de la transition écologique, de la santé et de la recherche, il participe à la réalisation des objectifs du plan Écophyto et devrait, demain, contribuer à atteindre ceux du futur règlement SUR, en cours de négociation.
Une veille technique coordonnée par l’Acta
« Le contenu du portail est actualisé en permanence, précise Mélanie Gayrard, cheffe de projet protection intégrée des cultures à l’Acta. Dans les neuf instituts techniques agricoles de productions végétales, une personne est responsable de cette veille technique. Des contributions sont également apportées par plus de 450 acteurs de terrain du réseau Dephy. Le tout est coordonné par une équipe de cinq personnes de l’Acta. »
Le visiteur du site a accès à un moteur de recherche disposant d’un système de filtres pour trouver les solutions alternatives adéquates. Il peut également faire des recherches par filières ou par thématiques, au nombre de cinq : concevoir son système, prévenir, piloter, protéger, exposition & impacts. Enfin, certaines problématiques, comme la sortie du glyphosate ou la réduction du cuivre en viticulture, sont traitées à part, afin de regrouper les solutions proposées. Une veille réglementaire est également assurée.
Refonte du site, pour faciliter les recherches
« Le nombre de visites régulières mensuelles, qui s’élevait à 10 000 en 2017, est passé à 40 000 en 2022 », se félicite la cheffe de projet. Pour autant, l’Acta travaille encore à l’amélioration du site. « Une enquête menée en 2021, nous a permis de mettre en lumière les points d’amélioration, reprend Mélanie Gayrard. Le principal a trait à la rapidité des recherches, rendue difficile au regard du grand nombre de ressources. Nous avons donc travaillé sur ce point avec des spécialistes. Une nouvelle version, plus ergonomique, devrait être disponible au printemps 2023 avec, entre autres, un moteur de recherche amélioré, des entrées plus ciblées, et une mise en avant des principaux contenus recherchés, dont les actualités et les vidéos. » Les six bases documentaires, relatives aux auxiliaires et bioagresseurs, aux BSV, aux CEPP, aux projets de recherche, à la réglementation et aux ouvrages relatifs à la protection des cultures, seront également mieux valorisées.