Réduire l'utilisation d'antibiotiques dans les élevages : le potentiel des algues vertes
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Des molécules extraites d’algues vertes pourraient réduire l’utilisation des antibiotiques dans les élevages. C’est ce que révèle une étude de l’Inra le 8 mars 2016 dans le Journal of Applied Phycology, en partenariat avec le groupe Olmix, entreprise bretonne qui développe des solutions naturelles à base d’algues pour l’agriculture et l’élevage. La paroi des algues marines constituent une source importante de polysaccharides sulfatés. L’Inra estime qu'« elles pourrait être utilisées dans l’alimentation des animaux d’élevage pour améliorer leur robustesse face aux infections et ainsi réduire l’utilisation des antibiotiques. » Dans le Journal of Applied Phycology, l’institut publie les résultats d’une étude menée en partenariat avec le groupe Olmix, montrant le potentiel des molécules. L’entreprise bretonne, qui développe des solutions naturelles à base d’algues pour l’agriculture et l’élevage, a travaillé de paire avec l’Unité mixte de recherche Infectiologie et santé publique du centre Inra Val-de-Loire. Stimuler l’immunité intestinale La publication montre que des MSP (Marine Sulfated Polysaccharides) extraits de parois d’algues vertes marines récoltées en Bretagne (Ulva armoricana) inhibent in vitro la croissance de bactéries pathogènes. 42 souches de bactéries se sont montrées sensibles à l’action inhibitrice de croissance des composés, parmi lesquelles Pasteurella multocida, Manheimia haemolytica, Erysipelothrix rhusiopathiae, Staphylococcus aureus, Streptococcus suis. Pathogènes, elles ont toutes été isolées à partir d’animaux d’élevage ou de leur environnement. Les MSP montrent également un potentiel de stimulation de l’immunité intestinale. Dans un environnement in vitro de cellules épithéliales intestinales porcines, elles ont induit une augmentation de la production de cytokinines, des médiateurs de la réponse immunitaire.