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Solagro publie le volet dédié à la biodiversité de la prospective Afterres 2050 

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Le 10 novembre, Solagro a publié un rapport sur la biodiversité issu de son travail prospectif, Afterres 2050. L’association propose des actions concrètes pour préserver la biodiversité tout en luttant contre le changement climatique.  

Solagro publie le volet dédié à la biodiversité de la prospective Afterres 2050 
Solagro publie le volet dédié à la biodiversité de la prospective Afterres 2050 

Solagro a publié, le 10 novembre, le focus sur la biodiversité de son travail prospectif Afterres 2050, lancé en 2011 mais enrichi régulièrement. « Nous n’avons jamais vu de scénarios prospectifs chiffrés qui s’intéressent aux impacts de l’alimentation sur la biodiversité, insiste Christian Couturier, directeur de Solagro, lors de la présentation de ce rapport. En effet, l’exercice est beaucoup plus complexe que pour le climat. » Le rapport cite quatre leviers principaux pour réduire l’impact sur la biodiversité lié à notre alimentation : le régime alimentaire des Français, les importations, les systèmes et les pratiques agricoles, l’usage des terres.

Relocaliser les fruits et légumes, un plus pour la biodiversité

Les auteurs listent également une série d’actions comme la réduction de 90 % des usages de pesticides avec 70 % de la SAU en agriculture biologique, la replantation de haies pour atteindre 1,5 million d’hectares, viser 5 % de la SAU en infrastructures agroécologiques et 10 % en agroforesterie, l’allongement des rotations avec l’introduction de légumineuses, la relocalisation des productions avec une hausse de plus de 500 000 hectares de fruits et légumes, l’arrêt de l’importation du soja, une hausse de trois millions d’hectares des surfaces forestières, ou encore le zéro artificialisation avec une baisse de 10 000 hectares par an des surfaces artificialisées. « Un point non négociable est que l’agriculture française ne soit plus responsable de la déforestation », indique Philippe Pointereau, directeur adjoint de Solagro. Ce qui revient à réduire les importations pour l’alimentation, qui s’élèvent aujourd’hui à 14 millions d’hectares.

La sobriété n’est plus un vilain mot

Les auteurs insistent par ailleurs sur un mode de vie plus sobre. « Il y a un an, c’était un terme non grata, reconnaît Christian Couturier. C’est désormais plus entendable. Mais si on veut restaurer la biodiversité, il faut de la sobriété. »