Tech&Bio 2019, le méta-programme de l’Inra sur le bio officiellement présenté
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Comme nous l’annoncions dans le courant de l’été, l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) prépare un « méta-programme » consacré à l’agriculture bio. L’objectif de Métabio, c’est le nom de ce méta-programme, est d’étudier l’hypothèse d’une agriculture française majoritairement bio à horizon 2030. Le 18 septembre, lors du salon Tech&Bio dans la Drôme, l’institut en a officiellement fait l’annonce.
Orienter les futurs travaux (en partie) à partir de l’existant
« Le séminaire de lancement est programmé pour janvier 2020, précise Servane Penvern, ingénieure cheffe de projet. D’ici là, nous devrions lancer les premiers appels à projets, en visant que les lauréats puissent démarrer leurs travaux dès la mi-2020. » Ces appels à projets seront orientés, en partie, par les évaluations des projets « bio » menés précédemment au sein de la structure. En novembre, l’Inra organise justement un séminaire pour conclure les travaux menés dans le cadre du précédent programme dédié à cette filière, Agribio, clôturé en juin dernier.
Deux demi-bourses de thèses ont déjà été allouées sur la thématique du changement d’échelle. La première porte sur l’impact de la proportion d’agriculture biologique dans le paysage sur l’usage des pesticides en cultures pérennes. La deuxième a trait au rôle de l’agriculture biologique dans l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre d’origine agricole, avec une approche systémique à l’échelle mondiale.
Stimuler la recherche « bio » au sein de l’Inra
« Présenter Métabio officiellement lors de Tech&Bio n’est pas anodin, estime Servane Penvern. C’est un salon de professionnels, et nous nous adressons aussi à eux, pas seulement à la communauté scientifique. L’idée est de provoquer les échanges, mais aussi de jeter des passerelles. » Métabio n’a cependant pas vocation à financer de la recherche « externe » à l’Inra, mais bien à combiner davantage de discipline et de chercheurs en son sein. « L’objectif serait de doubler nos effectifs mobilisés sur le bio, en creusant notamment davantage l’aspect transformation/filière », précise Servane Penvern. L’Inra prévoit enfin de mettre en place deux sites expérimentaux spécifiques pour le bio « très prochainement », en plus des 14 déjà opérationnels aujourd’hui, contre dix seulement en 2017.